J’avais hâte de faire un bilan de ma première année d’entrepreneuriat ! Hé ben mon lapin, ça commence à partir en cacahuète!

Comment diantre faire un bilan actuellement?  Alors que la situation future est plus qu’incertaine. Je ne vais pas revenir sur ma situation financière, j’y reviendrai quand j’arriverai à me verser un salaire décent. J’y travaille!

Tous les matins depuis un mois je me réveille en me demandant si j’arrête les frais, si je lâche tout, si je cours m’inscrire au chômage ou si je tiens encore un peu, encore un mois, encore un an. C’est tellement brouillon dans ma tête, tellement confus que je n’arrive pas à faire un bilan de l’année écoulée. Paye ton titre accrocheur!
Non, je préfère revenir sur ce que j’ai appris, et finalement, c’est un peu comme un bilan (en mieux).

Il fallait que je sois dans le bain pour m’y frotter et avancer. Si mon expérience permet à d’autres d’avancer plus rapidement, tant mieux.

Je sais rédiger des devis

A chaque nouveau devis que je rédigeais j’avais l’impression que c’était le bon. Donc je l’enregistrais comme modèle. Mais au suivant, je changeais encore.
J’ai maintenant, un vrai modèle que je peux adapter. Dans un premier temps je suis partie de celui d’Elodie que tu peux avoir en t’inscrivant à sa fabuleuse lettre d’info. Et puis je l’ai changé au fur et à mesure. Idem pour mes factures.

J’y ai rajouté une page indispensable de conditions générales de vente (CGV) que je joins à chaque devis. Sans CGV, c’est un peu comme faire un saut en parachute sans vraiment vérifier son parachute. On croise les doigts, tant qu’il n’y a pas de soucis, ça va.

Ça fait un peu psychorigide les mentions légales, mais on n’est plus dans le bac à sable, on est entre pros. Donc, ça fait pro.

Je ne commence plus le travail sans signature de devis

Oui c’est la base tu me diras. Mais je fais tellement confiance dans les gens! Après un accord oral ou un simple mail de confirmation, je me dis que je vais commencer, comme cela, je vais bien gérer mon temps. Je vais prendre un peu d’avance, pour éviter de me retrouver dans le stress. Le travail sera fini dans les temps, tout le monde sera content et tout ira à merveille. Quelle erreur!

Voilà. Maintenant c’est fini. Après avoir eu plusieurs fois le cas de désistements ou de potentiels clients devenus subitement muets, j’ai décidé de ne plus commencer le travail tant que le contrat n’est pas signé et l’acompte versé. C’est marqué noir sur blanc dans mes CGV.
C’est difficile de prendre cette décision car je suis toujours dans le dialogue et que la confiance est une valeur importante pour moi, mais c’est une décision essentielle pour démarrer sur de bonnes bases.

Je dompte les différents droits

Oh my god, le truc que personne ne comprend, personne ne cerne, le truc que tout le monde interprète. Je sais quoi mentionner sur mes devis maintenant, je sais plus ou moins comment le calculer et comment le facturer. J’ai pu demander à des experts et je me suis rendu compte que le droit d’auteur restait parfois flou, même pour eux!

Edit de février 2021 : maintenant, il y a un article sur les différents droits!

Je divise pour mieux régner

Avec ce titre de paragraphe, je veux dire que pour clarifier mon offre, j’ai dû la scinder. Je fais de l’illustration, du graphisme et de la peinture. Je veux faire chaque activité de façon professionnelle. Hors de question de garder la peinture comme un loisir. J’ai 42 ans j’assume ! Mes 2 univers (illustratif et artistique) étant différents, je les ai scindés. J’avais peur de m’éparpiller davantage mais en fait, ma communication s’en trouve plus claire. Je ne touche pas les mêmes personnes mêmes si quelques une aiment autant mes illustrations que mes peintures.

Par contre ces deux activités font entièrement partie de ma personnalité et se rejoindront sûrement par moments.

Maintenant, je me rends compte qu’entre l’illustration et le graphisme, ce n’est pas tout le temps clair non plus, je ne m’adresse pas forcément aux mêmes personnes. Il me reste encore ici un travail de communication à faire.

Je cible

Dans mon activité d’illustratrice, par mon style, je cible mes client·e·s. J’ai appris à les définir, à imaginer mon client idéal comme on dit. C’est difficile de cibler quand on veut faire beaucoup de choses différentes. Mais j’ai aussi appris à cibler sans fermer la porte!

J’aide les entreprises ou associations actives dans les secteurs de l’écologie, du social, du bien-être à la réalisation graphique de leurs projets afin de mettre en valeur leur offre, d’adapter ou d’accompagner visuellement les textes pour en faciliter la compréhension.

Mais je ne ferme pas à la porte à:

  • l’édition: je souhaite toujours illustrer pour des magazines, des livres, des articles en lien avec l’écologie, le féminisme, le social, pour des livres scolaires, des albums jeunesse
  • la communication d’évènements culturels
  • la réalisation de faire-part pour les particulier·e·s
  • la diffusion des gestes écolos sur différents supports

Je sais que pour me faire voir, il faut que je me montre

Voilà, tout est dit dans le ce titre. En restant planqué·e, personne ne te voit, en te montrant, on te voit. C’est d’une telle logique et pourtant ce n’est pas facile à faire!  Depuis le début de l’année, je contacte des personnes, je me montre, je diffuse. J’ai fait des erreurs, mais je m’améliore. J’ai envoyé des books qui au final ne représentaient pas le travail que je souhaitais réaliser. J’ai envoyé des mails avec des fautes dedans (misère…) que j’ai corrigées par la suite.

J’ai également commencé à réseauter, et découvert que j’avais beaucoup d’idées reçues sur ce qu’était le réseautage. J’y reviendrai certainement.

Pour conclure

Ces mois passés, je me suis retrouvée devant une montagne de problèmes complexes à résoudre d’un point de vue organisation, administratif, législatif. Tous ne sont pas résolus mais j’avance. Toutes ces difficultés mettent à mal la pratique et la création. Comment rester sereine face à tant de tracas administratifs?

Mais surtout, actuellement, avec cette crise, comment planifier, comment prévoir? Comment se concentrer sur son travail quand on est très inquiet·ète pour ses proches? Comment rester confiant·e alors que depuis le début du confinement le travail devient de plus en plus rare? Comment envisager l’avenir quand on veut que rien ne redevienne comme avant?

Aujourd’hui je continue mon activité en écartant régulièrement les pensées sombres et d’échecs. Je veux faire mon maximum pour réussir. Je m’en voudrais de ne pas avoir tout tenté.  Je m’étais donné un an pour réussir, je vais m’en donner deux (et faire mon potager).

Ce confinement me permet de me poser encore plus de questions sur ce qui je veux faire et surtout, pour qui, pourquoi et comment je veux le faire.

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