Avant les vacances de Carnaval, j’ai participé à un atelier créatif et féministe sur Niki de Saint Phalle, organisé par Vie féminine. Ça fait longtemps que je souhaitais m’accorder une pause créative avec d’autres personnes, mais je n’arrivais pas à me donner le temps! Le stage a eu lieu sur 3 soirées + un samedi, assez intensif donc. J’ai bien ressenti la fatigue après, comme quoi, on est peu de chose 🙂

Il y avait une rétrospective de l’artiste dans une ville pas très loin de chez moi. Je l’ai royalement loupée alors je pouvais bien faire un petit stage pour la peine!

J’avais aussi une autre raison d’y participer : j’ai très envie d’animer des ateliers un jour. Quoi de mieux que la pratique pour apprendre :-). C’est comme cela que j’apprends : en me jetant dans le bain.

La vie de Niki de St Phalle en deux mots (presque)

Elle est née en 1930, en France. Pour comprendre son œuvre, il faut connaitre sa vie. A 11 ans, elle est victime d’un inceste, ça commence mal. Ensuite, après son mariage (à 18 ans) et après la naissance de ses deux enfants, elle fait une grave dépression (soignée aux électrochocs, vive l’époque…). L’art la sauvera. Elle laisse ses enfants à son mari (imaginez le truc de fou à l’époque!) et passe pas une période créative comme une catharsis : assemblages sombres d’objets, performances à la carabine… Et puis un jour c’est le déclic, elle voit la beauté par la grossesse d’une de ses amis et elle commence à créer ses “Nanas”, femmes plantureuses et colorées, grandes, voire, gigantesques.

Ensuite, elle produit un nombre impressionnant de sculptures monumentales qui sont exposées à l’extérieur, un peu partout. Elle crée beaucoup et pour tout le monde, pas seulement pour l’élite. Ses œuvres sont fortes. Nikki a soutenu également de nombreuses causes comme celle de la libération des femmes, celle des malades du Sida, celle des Noirs américains.

Elle meurt en 2002 suite à une infection des poumons due aux poussières de polyester qu’elle utilisait pour ses sculptures.

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire le dossier pédagogique du Grand Palais,ou cet article (en 3 min).

L’atelier

L’atelier s’est déroulé en 3 étapes :

  • un collage individuel sur ce qui nous nourrit et ce qui nous repousse;
  • un exutoire sur un (pauvre) mannequin;
  • une création collective colorée et joyeuse.

Nous avons beaucoup beaucoup parlé la première séance (trop?), peut-être mais c’est surement que nous devions le faire! Ensuite, je me suis laissée portée par les consignes. Je dois dire que ça me change de créer sans attente de résultat, sans me mettre la pression, sans analyser ce que je fais (je me triture beaucoup les neurones). D’ailleurs quand par la suite, j’ai appris que nos bricolages, créations allaient être exposées, ça m’a fait rire (intérieurement) moi qui me questionne toujours pour savoir si ce que je peins est exposable ou pas. Pour ce coup là, je n’avais pas le choix!

D’avance je m’excuse pour la qualité des photos, je les ai prises avec mon téléphone qui n’est pas au top!

Atelier Niki de Saint Phalle
Atelier collage – il me manque des photos des collages finis, c’est juste pour te donner une idée de l’ambiance.

Atelier Niki de Saint Phalle
Collages des représentations de la femme dans les médias qui nous…
hérissent le poil sur un mannequin taille mannequin!
Atelier Niki de Saint Phalle
Lancés de fléchettes sur des ballons remplis de peinture!

Nous commençons la création collective, il s’agit d’une silhouette découpée (par nos soins) sur du mdf et sur laquelle nous collons des tissus, dessinons des motifs propres à l’univers de l’artiste (cœurs, fleurs…). Là, nous étions beaucoup plus studieuses, un vrai moment de sérénité.

Atelier Niki de Saint Phalle
Création collective finie!

Pour conclure

Je dois dire que j’étais lessivée après ce stage (entre le boulot, les formation, les enfants, la maison…), cela peut paraître simpliste de dire cela, mais le quotidien m’épuise. De plus j’étais très très stressée ces mois de janvier et février suite à ma décision de quitter mon boulot – maintenant je suis juste très stressée. Mais je ne regrette pas du tout de l’avoir fait (le stage, pour le boulot c’est l’avenir qui me le dira ^^). On s’est amusé, on a bien discuté, j’ai rencontré de chouettes personnes. Cela m’a fait prendre conscience de mon réel besoin de créativité et de partage pour mon épanouissement, et c’est en cela que je pense que j’ai pris la bonne décision. Le samedi, j’ai prolongé mon temps “pour moi” en rentrant à pied par un chemin presque bucolique qui relie le centre-ville à mon village (5km)… bonheur 🙂

Merci à l’association Vie féminine, au Centre Culturel de Braine-le-Comte et à l’animatrice Dominique Declerck.

Par la suite, entre participantes et organisatrices, nous nous sommes vues plusieurs fois, nous avons organisé un apéritif rencontre (où il n’y a pas eu beaucoup de monde, mais que voulez-vous ma bonne dame, c’est comme ça) et avons fixé le prochain rendez-vous pour d’autres projets :-). Yeahhhh!

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