Faire évoluer son univers visuel

Faire évoluer son univers visuel

Les inscrit·es à ma lettre d’info savent que depuis le début de l’année, je suis en intense réflexion sur mon projet professionnel. Dernièrement, j’ai fait évoluer mon univers visuel. Mais avant cela, j’ai passé beaucoup de temps à réfléchir sur le pourquoi du comment.

Car on ne le dit jamais assez souvent : un univers visuel sans avoir travaillé les bases, c’est juste de la déco.

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Ce que nous allons voir aujourd’hui
  • Quand changer ou adapter son univers visuel ?
  • Les questions à se poser
  • Faut-il tout changer ?
  • Appliquer les changements

Quand changer, adapter son univers visuel ?

Il existe de multiples raisons de changer ou d’adapter son univers visuel.

  • Il ne correspond plus à ce que vous proposez.
  • Une perte des rentrées financières et une cassure dans la courbe d’évolution.
  • Un éparpillement des activités.
  • Des demandes qui ne correspondent pas à ce que vous proposez.
  • Une évolution dans vos services.
  • Des besoins en graphisme qui augmentent.
  • Vous vous perdez dans la masse ou vous ne vous retrouvez plus dans ce que vous mettez en avant.

La seule mauvaise raison est de vouloir un univers visuel à la mode. Vous serez bon·nes pour refaire le travail dans moins de deux ans.

Les questions à se poser

Avant même de penser couleurs, polices de caractères, images… il faut mettre à plat plusieurs points, notamment celui qui concerne votre positionnement.

➜ Votre raison d’être
N’ayez pas peur de voir grand : sauver la planète, rendre les gens plus heureux… Prenez du recul par rapport à ce que vous faites concrètement, à ce que vous proposez comme services ou comme produit.

➜ Votre vision
Pourquoi souhaitez-vous faire cela ?

➜ Votre mission
Comment allez-vous le faire ?

➜ Votre proposition de valeur
Qu’est-ce que vous apportez de plus qu’une autre personne qui propose la même chose que vous ?

➜ Quels sont les bénéfices de cette proposition de valeur

➜ Quelle est votre cible ?

➜ Quels problèmes allez-vous résoudre ?

➜ À quels besoins répondez-vous ?

➜ Que souhaitez-vous ne pas faire, ne pas susciter comme émotions ? Qu’est-ce qui pourrait être le pire retour de votre travail ? Comment souhaitez-vous travailler ? Quel public ne vous concerne pas ?

➜ …

Faut-il tout changer ?

La réponse est NON. Parfois, quelques ajustements suffisent : une police de caractères qui convient mieux à l’activité actuelle, une couleur en plus ou en moins. Plus les changements seront grands, plus l’adaptation à vos supports sera longue (et fastidieuse). D’ailleurs, ne faites pas comme moi : ne sous-estimez pas le temps que cela prend.

Perso, j’ai gardé le jaune comme couleur principale ainsi qu’un univers végétal, mais j’ai changé les autres couleurs, et réalisé des visuels différents. Vu que je propose des univers visuels illustrés, cela allait de soi que le mien le serait aussi :-).

Appliquer les changements

Listez vos supports de communication et tous les supports et médias où votre univers apparait :

  • site internet
  • signature mail
  • réseaux sociaux
  • publications et templates de publication
  • cartes de visite, plaquette de présentation
  • fiche Google établissement
  • les différentes plateformes, annuaires, sites partenaires…
  • les documents administratifs : factures, propositions commerciales… Je me remercie vivement d’avoir fait des templates dans mon logiciel de mise en page : je change un code couleur et il s’applique partout, je change un style de caractère et tout le document se met à jour.

La liste peut être longue !

Deux solutions : vous faites tous les changements une fois ou vous les faites petit à petit. Si vous choisissez la deuxième option, ne le faites pas sur une période trop longue. Faites participer votre cible si vous le pouvez. Annoncez le changement en fanfare !

  • Analyser votre activité en profondeur avant de commencer quoique ce soit.
    Ce sera toujours utile, même si vous passez par un·e graphiste. Vous gagnerez du temps et le ou la graphiste cernera plus facilement votre activité.
  • Explorer plusieurs pistes, même celles qui vous tentent le moins.
  • Allez voir la concurrence ou ce qui se fait ailleurs.
La visiographique

La visiographique

Canva, c’est sympa, amusant et funky. C’est très facile d’utilisation. Une petite formation, quelques vidéos et c’est dans la poche. Mais Canva, sans stratégie, ça devient vite n’importe quoi !

Certain·es graphistes sont pour, d’autres contre. Je suis plutôt pour même si j’appelle ce programme le IKEA de la communication : c’est pratique, pas cher, bien foutu, mais tout le monde a la même chose chez soi !

Attention, ne vous méprenez pas, je l’utilise aussi, notamment pour la réalisation des visuels pour ma communication sur les réseaux sociaux (en priorité sur LinkedIn).

J’ai passé en revue un flyer réalisé sous Canva. J’ai donné à Marie une série de conseils qu’elle a mis en pratique de son côté après. Voici le résumé de l’analyse et la présentation de la Visiographique.

 

Flyer revisité : Avant

Analyse d'un flyer AVANT

L’ensemble est harmonieux et ne part pas dans tous les sens au niveau des couleurs. Mais il y a trop d’informations placées par-ci et par là sans réelle organisation. Voici ce que je lui ai conseillé de faire.

Pour le recto :

  • Le recto doit inciter à s’emparer du flyer pour avoir plus d’informations sur ce qu’elle propose : mettre le paquet sur le visuel et mettre plus en évidence le titre.
  • Le rectangle bleu contenant des informations n’est pas très clair et le texte à la verticale rend difficile la lecture.
  • Le logo “Ose les essentielles” est écrasé par l’entourage.
  • Je ne comprends pas la ligne qui semble barrer le logo, la petite plante est de trop.
  • Il y a 3 visuels dans des cercles, on comprend qu’il s’agit du public à qui elle s’adresse, mais l’un est un tout petit peu plus petit, pourquoi ?

Pour le verso :

  • Ok pour les 3 publics différents.
  • J’ai l’impression que c’est elle en photo (enceinte) mais je ne suis pas certaine. Est-ce qu’il s’agit d’un 4e public alors ?
  • Je lui préconise de mettre sa personne plus en avant. Elle a une super photo de profil qui mériterait d’être plus grande.
  • Les informations pratiques de contact devraient être plus visibles.

Je lui conseille aussi de travailler par bloc d’informations et de mettre des repères pour découper sa mise en page et aligner ses textes.

 

Flyer revisité : après

Correction d'un flyer -APRES

Voici le flyer après que Marie a appliqué mes conseils. Un recto qui donne envie d’aller voir les informations supplémentaires, les visuels et le titre annoncent le programme. Une mise en valeur de Marie pour créer de la confiance et des informations ordonnées et plus claires.

Nous aurions pu y travailler encore, mais il s’agissait ici d’un audit gratuit.

Quelques astuces Canva supplémentaires

Voici quelques astuces pour créer des visuels harmonieux et originaux.

➔ Définir des couleurs et ta typo et s’y tenir.

➔ Utiliser ses propres images.

➔ Créer des templates à dupliquer. Je fais souvent mes documents dans un même fichier, et j’exporte juste les visuels qu’il me faut.

➔ Utiliser avec parcimonie les éléments graphiques.

➔ Utiliser les templates Canva pour avoir une base, mais les personnaliser.

➔ Pour la réalisation d’un carrousel (plusieurs pages à faire défiler), prévoir une page d’appel à l’action pour la fin, avec les coordonnées.

Marie

Conseillère huiles essentielles, Ose les essentielles

La visiographique, qu’est-ce que c’est ?

la visiographique c’est 20 à 30 min de live sur LinkedIn où j’analyse un de vos supports de communication.

 

  • Envoyez-moi votre support de communication à analyser
  • Bloquons une date
  • J’analyse les plus et les moins
  • Vous repartez avec des conseils d’amélioration
  • Un petit échange par mail ensuite pour les finitions.

Et c’est cadeau !

Illustrer des thématiques difficiles

Illustrer des thématiques difficiles

Le graphisme et l’illustration ne servent pas qu’à vendre des produits ou des services. Ils peuvent servir à communiquer sur des thématiques assez difficiles afin de sensibiliser, d’informer, de prévenir.

Depuis de nombreuses années, je travaille sur des projets d’éducation permanente (éducation populaire en France) et de promotion de la santé. J’ai travaillé sur la solitude des personnes âgées, le désir ou le non-désir d’avoir un enfant, les violences gynécologiques et obstétricales (les VGO), l’aide aux personnes âgées, les maladies chroniques chez un public fragilisé, l’exil, la migration…

Et j’espère pouvoir contribuer encore et longtemps à la diffusion de ces thèmes.

Dans cet article je reste dans le domaine de l’illustration, de la représentation imagée.

 

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Ce que nous allons voir aujourd’hui
  • Comment représenter un sujet délicat sans provoquer le rejet ?
  • 3 exemples : violences gynécologiques, addictions et parcours migratoire.

Comment faire pour représenter un sujet délicat sans provoquer le rejet ?

 

➜ Garder une approche positive

Même quand la thématique est négative et dure et sans minimiser les faits, il est possible de la représenter de façon positive ou du moins neutre. Éviter de montrer le côté trop sombre afin que les personnes concernées s’y retrouvent sans avoir un reflet de leur situation qui pourrait empirer leur estime de soi.

➜ Avoir une approche non orientée

Avant de commencer une illustration, je mets de côté tous mes préjugés et essaye de faire le vide dans mon cerveau pour démarrer sur une base neutre. J’utilise beaucoup la technique des cartes mentales. Je note autant ce qui pourrait être dessiné que ce qui doit être évité.

➜ Éviter de heurter, choquer

En publicité, le neuromarketing sert à enclencher l’envie d’achat grâce aux émotions : l’envie, le désir, le plaisir. Certaines campagnes de prévention (alcool, conduite à risque…) utilisent des images chocs pour susciter des émotions vives et fortes (tristesse, peur, stress). La réaction est instantanée et assez impulsive.  La peur peut entrainer un sentiment de rejet, de dégoût ou encore de paralysie.

Plus d’info : Usage de la peur et médias de préventions : quelques repères méthodologiques

➜ Éviter de culpabiliser, stigmatiser

Mettre en lumière une situation problématique n’est pas la pointer du doigt !(OMG, je vais déposer un copyright pour cette phrase ^^). Pas besoin d’en rajouter une couche, la situation est assez difficile comme cela. Tout comme la peur, la culpabilisation risque d’entrainer la paralysie. La personne n’est pas forcément entièrement responsable de sa situation et n’a pas forcément toutes les clés pour changer.

Plus d’info : Pour changer, la peur ou la culpabilité ?

 

 

Exemple 1 : représenter les VGO sur les femmes placées en institution

illustrer une thématique difficile - rapport VGO

Cette illustration a été réalisée pour la couverture du rapport Les violences gynécologiques et obstétricales (VGO) vécues par les femmes avec une déficience intellectuelle vivant en institution.

Déjà, rien que le titre cumule les situations difficiles. J’ai cogité sur plusieurs idées, en gardant en tête de vouloir représenter :

▶ les femmes avec différentes morphologies;

▶ leur invisibilité et la pression qu’elles subissent;

▶ un visuel et mise en page attractifs et qui facilitent la lecture.

J’ai été marquée dans ce rapport par le manque de concertation et de dialogue entre les personnes concernées et celles qui les entourent, les soignent. Comme si tout était déjà inscrit et surtout comme s’il n’y avait pas besoin de donner d’explications.

✏️ L’illustration et les motifs

▪ Je voulais quelque chose d’assez simple mettant les femmes en avant. J’ai représenté 3 femmes de morphologies et de postures différentes (passive, résignée). Les parties du corps liées à la santé sexuelle sont invisibles, comme si elles n’existaient pas, on voit à travers elles.

▪ La spirale jaune représente la société, l’environnement dans lequel elles évoluent. Les soins passent aléatoirement. Les violences font partie de ce système, elles passent, on n’en parle pas beaucoup.

▪ Les motifs en arrière-plan représentent les différentes thématiques abordées dans l’étude : les soins, le désir de maternité, la contraception, le manque de dialogue, la loi…

🎨 Le choix des couleurs

hors de questions de représenter un univers trash et dark (ni funky non plus, on est bien d’accord). Comment représenter un univers féminin, sans tomber dans les stéréotypes ? J’ai repris les teintes des logos des associations partenaires pour en tirer un rose/violet et j’ai contrebalancé avec du jaune, du vert et de l’orange. Le tout reste donc assez vif sans tomber dans l’excès.

Exemple 2 : représenter les addictions

Illustrer une thématique difficile - les addictions<br />

Cette illustration fait partie de l’outil pédagogique Babbel Boost : photo-expression pour les professionnel·les de santé travaillant avec des personnes atteintes d’une maladie chronique. Cette carte représente la problématique des addictions.

Il y a autant de mode de consommation que de produits. Nous aurions pu choisir une représentation facile de la consommation de drogue : une personne défoncée, seule, pauvre, maigre dans une ruelle sombre par exemple.

La difficulté était de représenter différentes addictions et différents comportements :

▶ addictions au chocolat, à la drogue,  à l’alcool, aux écrans…;

▶ plusieurs formes de consommation : en société, seul·e, de manière festive, légalement, illégalement…

✏️ L’illustration

L’illustration a plusieurs lectures, des personnes aux consommations différentes peuvent s’y retrouver, même celle dont l’addiction concerne “simplement” le sucre. Elle montre aussi que les tentations sont fortes en société. Avec le recul, j’aurais pu représenter une pharmacie également.

🎨 Le choix des couleurs

C’est la nuit qui est représentée, juste parce que c’est impossible de représenter la nuit et le jour en même temps ! Les couleurs font partie de la palette de couleurs utilisée pour les autres illustrations de ce photo-expression.

Exemple 3 : représenter les femmes migrantes et réfugiées

Illulstrer une thématique difficile - réfugiée<br />

Cette illustration a été réalisée pour la journée d’action organisée par le Cire asbl ayant pour thème femmes et migration. Elle a servi pour faire l’affiche et annoncer le programme. J’ai utilisé beaucoup de symboles pour cette représentation pour une approche plus poétique. L’ensemble de l’image représente une femme qui espère tout en lutant.

▶ Le mode de transport et les lieux : la traversée des montagnes, des mers, l’oiseau en forme d’avion.

▶ La culture différente : je me suis concentrée sur des motifs inspirés des motifs africains.

▶ Mais aussi l’universalité avec une forme ronde symbolisant la planète.

▶ Les difficiles conditions climatiques : neige, mauvais temps…

▶ L’espoir qui jaillit des mains, l’humanité et la lutte avec le cœur dans le poing fermé.

Au final, l’illustration est positive tout en représentant les difficultés rencontrées par les migrantes. Elles sont mises à l’honneur plutôt qu’en mode victime.

Bon à savoir

📌 Le sentiment de peur amène une réaction émotionnelle immédiate, mais souvent de rejet.
📌 Même le sujet le plus tragique peut être représenté de façon poétique et imagée.
📌 Suggérer plutôt que de réaliser une image au plus proche de la réalité.

 

 

Comment créer un flyer efficace

Comment créer un flyer efficace

Voici une check-list de conseils de base pour créer une publication comme un flyer, une affiche ou un pdf afin qu’elle soit la plus efficace possible et qu’elle donne envie aux personnes de s’intéresser à votre projet.

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Ce que nous allons voir aujourd’hui
  • l’alignement du texte ;
  • la hiérarchisation des informations ;
  • l’importance du blanc ;
  • la qualité du visuel ;
  • les bons contrastes ;
  • la méthode A.I.D.A.

L’alignement du texte

  • Alignez le texte à gauche de préférence, au centre pour les titres principaux.
  • Évitez de créer des blocs de texte qui “flottent” sur votre page.
  • Utilisez une grille et des repères pour les marges pour rester bien aligné. Cela va créer des repères visuels.
  • 2 ou 3 polices de caractère, par plus.

La hiérarchisation des informations

  • Référez-vous à la règle des 5W.
  • Gardez en tête l’objectif de votre publication : quelle est l’information principale  que vous voulez transmettre ? À quoi va-t-elle servir ?
  • Quelles sont les informations importantes et qu’est-ce qui doit ressortir le plus ?
  • Jouez avec la taille des polices, mettez des éléments en gras
  • Regroupez vos informations sur vos coordonnées à un seul endroit.
  • Vous pouvez ajouter un QR code pour aller sur votre site ou sur une page d’inscription. C’est très facile à générer en ligne, et c’est gratuit.
  • Évitez le jargon professionnel qui fait fuir.

L’importance du blanc

  • Un design épuré permet une meilleure lisibilité, laissez des espaces blancs ou clairs, sans information afin de laisser respirer votre document.
  • Vous avez beaucoup de texte ? Coupez !
  • Privilégiez les puces avec des phrases simples plutôt qu’une phrase complexe avec des éléments de liaisons.
  • Soyez direct·e dans votre communication, vous gagnerez en compréhension.
  • Pensez à réduire le nombre de couleurs aussi, dans le but d’augmenter l’impact visuel.

La qualité du visuel

  • Une image de bonne résolution. Rappel : pour l’impression, c’est 300dpi.
  • Une image libre de droit ou issue de vos propres images, mais certainement pas une image piquée sur le Web 😊.

Les bons contrastes

  • Le meilleur contraste est de 100%. Exemple : texte noir (100) sur fond blanc (0), mais c’est parfois un peu fort.
  • Vous pouvez nuancer le contraste en descendant à 70%. Exemples : texte en gris foncé (70) sur fond blanc (0), ou texte en couleur (80%) sur fond de couleur (10%)…
  • En dessous, le texte devient moins lisible.
  • Note : le texte blanc sur un fond de couleur peut être assez difficile à lire pour certaines personnes.
  • Pour vérifier, imprimez votre support de communication en noir et blanc. Vous verrez rapidement s’il est suffisamment lisible ou pas.
  • Testez vos couleurs de fond et de texte :

La méthode A.I.D.A

 

C’est une méthode issue du monde de la publicité. Mais elle peut être utilisée pour d’autres buts que vendre.

  • Attention : créez l’attention avec un beau visuel ou un slogan d’accroche.
  • Intérêt : suscitez l’intérêt en faisant en sorte que la personne se reconnaisse et se dise que cela la concerne. Exemple : les problèmes rencontrés ou une situation particulière, une image qui parle.
  • Désir : mettre en avant les bénéfices et l’intérêt de votre produit ou activité pour donner envie d’en savoir plus.
  • Action : encourager l’action : prenez rdv, venez nous voir, visitez notre boutique en ligne…

Bien évidemment, soyez tout en nuances et utilisez cette méthode de façon la plus authentique possible par rapport à votre produit ou votre service.

Bon à savoir

📌 Faites relire votre document par une personne qui ne connait pas votre activité, afin de vérifier que tout est bien compréhensible.
📌 Laissez assez de marge tout autours de votre document.
📌 Si vous voulez imprimer votre document et que vous avez un fond, prévoyez des fonds perdus (voir dans le lexique).

 

Lexique des graphistes

Lexique des graphistes

Je suis végétarienne. Quand je commence une recette, et que je ne connais pas bien le lexique, que je ne suis pas certaine de bien connaitre les ingrédients, ou que je ne sais pas où me les procurer, ça me décourage.
🤔 Crème sure légère, pâte soba, riz étuvé, algue kombu…
Cela me freine 🫤

Je me dis que ça doit surement être la même chose pour les personnes qui veulent mettre en place leur communication visuelle.
Branding, charte, pictogramme, brandboard, moodboard, vous savez exactement ce que c’est ?

Aller venez, on va rendre limpide tout cela !

Il s’agit d’un début de lexique, je le complèterai au fur et à mesure.

 

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Au programme
  • identité visuelle ;
  • réalisations graphiques ;
  • images ;
  • couleurs ;
  • typographies ;
  • Chaine graphique.

Identité visuelle

Brief créatif : réunion “intense” après la signature du devis qui permet de mettre bien à plat la demande et les différents éléments nécessaires à la réalisation graphique du projet.

Moodboard, planche d’inspiration : tableau reprenant des images, photos, couleurs pour créer une atmosphère et représenter visuellement ce que l’on souhaite avoir comme univers graphique.

Brandboard  : une page qui résume l’ensemble des éléments de l’identité visuelle, sans rentrer dans les détails techniques. Un seul coup d’œil pour garder la ligne graphique.

Icône ou  pictogramme : symbole ou d’image simple servant à créer des repères visuels ou à signaler un message.

Illustration : image plus complexe pour accompagner un texte, créer un univers visuel.

Charte graphique :  document récapitulatif avec tous les éléments de l’identité visuelle ainsi que les détails techniques de leur utilisation.

Réalisations graphiques

Chemin de fer : représentation schématique d’une brochure, d’un dépliant. Permet d’avoir une vue d’ensemble des places des différents éléments.

Fonds perdus : 2 ou 3 mm en plus du format du document qui garanti une marge de sécurité lors de l’impression. Si l’on veut imprimer une image sur toute la page, il faut la faire déborder légèrement, ce qui évite l’apparition d’un liseré blanc en cas de léger décalage lors de la coupe du papier.

Marge de sécurité : marge qui se trouve à l’intérieur du document à ne pas dépasser si l’on ne veut pas que le visuel ou le texte soit coupé. Permet au document de “respirer”.

Gabarit, template, modèle ou layout : agencement enregistré permettant d’avoir une mise en page équilibrée. Il se compose de repères de colonnes, d’une grille d’agencement, de marges du document… Il sert de base pour garder une harmonie entre toutes les pages, ou les différents visuels. L’œil s’accroche à cette grille.

Maquette : prototype permettant de voir l’ensemble du projet.

Images

DPI (dots per inch, points par pouce) : il s’agit de la résolution d’image. Plus il y a de pixels par pouce, meilleure est la résolution. Pour l’impression, il faut un minimum de 300 dpi, pour le Web 72 dpi est la norme. C’est pourquoi une image tirée du Web ne peut pas être utilisée pour l’impression, elle ne serait pas nette.

Résolution : qualité de l’image avec comme mesure le Dpi (résolution print, résolution Web)

Vectoriel : image composée d’objets géométriques individuels qui ne perd pas en qualité selon qu’elle est affichée en grand ou en petit (image vectorielle).

Pixels : différents petits carrés colorés qui, ensemble, composent l’image.

Couleurs

CMJN : code des 4 couleurs primaires (cyan, magenta, jaune et noir) pour l’impression. Selon la méthode d’impression, 4 couches de couleurs sont déposées sur le papier. Les codes définissent le taux d’encre qui forme la couleur finale. Chaque couleur primaire est associée à un nombre.

Quadrichromie : utilisé pour une impression en couleur (CMJN), à préciser lors de la demande de devis à l’imprimerie.

RVB : mode de colorimétrie (Rouge, Vert, Bleu) pour le Web. Chaque couleur est associée à un nombre, ou alors la couleur est définie par un # suivi d’une série de chiffres.

Pantone® : gamme de couleurs universelles. S’applique en une seule couche lors de l’impression. La couleur correspond exactement à ce qu’elle est dans le pantonier. Coute plus cher à l’impression.

typographie

 Graisse : épaisseur d’un caractère, régular, italic, bold, condensed… Plus la police de caractère présente des graisses, plus elle est intéressante pour la mise en page.

Lorem ipsum, ou Bolo bolo ^^ : texte de substitution qui permet de visualiser la position d’un texte selon le nombre de caractères. Le Lorem ipsum est une sorte de faux latin. On peut le générer en ligne. Le bolo bolo est l’autre nom du Lorem ipsum. À la base, il s’agit d’un essai suisse sur l’écologie et le capitalisme (bolo’bolo). Une écriture neutre est créée. Elle est constituée de symboles avec des lignes verticales et des cercles. Ce système d’écriture peut être repris comme texte de substitution.

Police de caractère : famille de caractères typographiques regroupant toutes les déclinaisons (italique, graisses, majuscules…).

chaine graphique

Il s’agit des différentes étapes de l’impression d’un projet, de la demande à l’imprimerie à la livraison du projet chez le la client·e.

Le B.A.T : test d’impression qui permet de contrôler les emplacements des différents textes et visuels, le sens du pliage… Il n’est pas forcément réalisé sur le papier final, il est parfois envoyé sous format pdf.

Blanco : assemblage en blanc (non imprimé) d’un projet avec le papier, les coupes et les pliages définitifs.

La règle des 5 w

La règle des 5 w

La règle des 5 W est toute simple, et facile à appliquer sur vos supports de communication d’événements afin qu’ils soient les plus efficaces possibles et que l’information soit bien comprise.

Il suffit parfois d’une incompréhension ou d’un doute pour dissuader votre public de venir à votre évènement. Avec les 5 W, votre public, votre clientèle aura toutes les informations nécessaires.

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Au programme
  • Les 5 W, qu’est-ce que c’est ?
  • Appliquer les 5 W pour la communication.
  • Tester la compréhension des informations.

Les 5 W, qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un concept utilisé en journalisme afin de structurer un article et donner une information complète.

  • W : Who ? Qui ?
  • W : What ? Quoi ?
  • W : Where ? Où ?
  • W : When ? Quand ?
  • W : Why ? Pourquoi ?

En français, c’est QQOQQCCP ! Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Commen t? Combien ? Pourquoi ?

J’adore la langue française, mais la version en anglais est beaucoup plus facilement mémorisable 🙂 et elle suffit largement si on rajoute la question comment.

Ce qui devient WWWWWH. oui, ok, on ne parle plus de 5 W, mais de 5W+H maintenant 🙂

Appliquer les 5 W en communication

Cette règle des 5 W est indispensable à mettre en place sur vos supports de communication d’événement. Soyez le·la plus précis·e possible en vous mettant à la place de votre clientèle. Évitez le jargon ou une tournure humoristique qui pourrait être mal interprétée ou pas du tout comprise.

 

Vous pouvez l’appliquer sur les affiches, flyers, visuels pour les réseaux sociaux… mais aussi dans vos textes de présentation.
Sur les signatures mails, il n’y a pas assez de place.

Qui ?

Qui organise, qui présente, qui sera là ? Si vous avez un nom peu ou pas évocateur, précisez qui vous êtes : troupe de théâtre, sophrologue, magasin d’articles de loisirs…

Quoi ?

Une brocante, un colloque, un concert, une conférence, une animation…? Pour quel public ? Est-ce participatif ?

Où?

Évitez les lieux-dits. Quand je me suis installée à la campagne, je voyais des affiches avec juste le nom du lieu, sous-entendu que tout le monde connaissait où c’était ! Mettez-vous à la place d’une personne qui ne connait pas. Indiquez l’adresse. Selon l’événement, vous pouvez indiquer la commune en plus grand, le nom du lieu, et enfin l’adresse (du plus général au plus précis)

Quand?

Heures, date…Il y a plusieurs façons d’indiquer la date (en toutes lettres, en numéro), c’est un peu en fonction de la place disponible sur le document. N’oubliez pas d’indiquer l’année, même en plus petit sur le bord du document. Si vous mettez votre annonce sur le Web, elle risque d’y rester longtemps. C’est désagréable d’avoir envie d’aller à un évènement et de découvrir qu’il a déjà eu lieu !

Pourquoi?

Celui-ci n’est pas obligatoire, mais il peut être important d’annoncer clairement le but et la raison de l’activité : pour la sortie d’un nouvel album, pour récolter des fonds, pour présenter une nouvelle collection, un nouvel outil pédagogique… On peut également retrouver le détail de l’activité.

Comment ?

Indiquez les modalités pratiques. Une réservation est-elle nécessaire ? Qui contacter ? Est-ce gratuit ou payant ? Indiquez également des petits détails qui pourraient faire sauter les réticences : parking facile, accès PMR, possibilité de manger végé…

 

 

La règle des 5W appliquée
La règle des 5W appliquée

Testez la compréhension des informations

Les informations indispensables ressortent-elles bien? La lecture est-elle facile? Si vous retrouvez 2 fois une information : simplifier.

Testez votre support : montrez-le à des personnes qui découvrent votre activité, demandez-à votre testeur ou testeuse de le lire attentivement, ensuite reprenez le support et demandez ce qu’il·elle a retenu

Si vous avez beaucoup d’informations, essayez de simplifier également en regroupant et en utilisant la même tournure de phrase pour les présenter. Utilisez les listes et les énumérations plutôt que des phrases complètes.

 

Bon à savoir

📌 Il n’y a pas un ordre précis à respecter. Les 3 informations principales “quoi, quand et où” doivent être facilement repérables sur le document.
📌 Supprimez le superflu et allez à l’essentiel. Vous aurez l’occasion d’en parler dans les posts sur vos réseaux sociaux ou votre lettre d’info.
📌 Collez un post-it sur votre bureau pour ne pas oublier 🙂
📌 Mettez-vous à la place d’une personne qui ne vous connait pas du tout.

 

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