Faire évoluer son univers visuel

Faire évoluer son univers visuel

Les inscrit·es à ma lettre d’info savent que depuis le début de l’année, je suis en intense réflexion sur mon projet professionnel. Dernièrement, j’ai fait évoluer mon univers visuel. Mais avant cela, j’ai passé beaucoup de temps à réfléchir sur le pourquoi du comment.

Car on ne le dit jamais assez souvent : un univers visuel sans avoir travaillé les bases, c’est juste de la déco.

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Ce que nous allons voir aujourd’hui
  • Quand changer ou adapter son univers visuel ?
  • Les questions à se poser
  • Faut-il tout changer ?
  • Appliquer les changements

Quand changer, adapter son univers visuel ?

Il existe de multiples raisons de changer ou d’adapter son univers visuel.

  • Il ne correspond plus à ce que vous proposez.
  • Une perte des rentrées financières et une cassure dans la courbe d’évolution.
  • Un éparpillement des activités.
  • Des demandes qui ne correspondent pas à ce que vous proposez.
  • Une évolution dans vos services.
  • Des besoins en graphisme qui augmentent.
  • Vous vous perdez dans la masse ou vous ne vous retrouvez plus dans ce que vous mettez en avant.

La seule mauvaise raison est de vouloir un univers visuel à la mode. Vous serez bon·nes pour refaire le travail dans moins de deux ans.

Les questions à se poser

Avant même de penser couleurs, polices de caractères, images… il faut mettre à plat plusieurs points, notamment celui qui concerne votre positionnement.

➜ Votre raison d’être
N’ayez pas peur de voir grand : sauver la planète, rendre les gens plus heureux… Prenez du recul par rapport à ce que vous faites concrètement, à ce que vous proposez comme services ou comme produit.

➜ Votre vision
Pourquoi souhaitez-vous faire cela ?

➜ Votre mission
Comment allez-vous le faire ?

➜ Votre proposition de valeur
Qu’est-ce que vous apportez de plus qu’une autre personne qui propose la même chose que vous ?

➜ Quels sont les bénéfices de cette proposition de valeur

➜ Quelle est votre cible ?

➜ Quels problèmes allez-vous résoudre ?

➜ À quels besoins répondez-vous ?

➜ Que souhaitez-vous ne pas faire, ne pas susciter comme émotions ? Qu’est-ce qui pourrait être le pire retour de votre travail ? Comment souhaitez-vous travailler ? Quel public ne vous concerne pas ?

➜ …

Faut-il tout changer ?

La réponse est NON. Parfois, quelques ajustements suffisent : une police de caractères qui convient mieux à l’activité actuelle, une couleur en plus ou en moins. Plus les changements seront grands, plus l’adaptation à vos supports sera longue (et fastidieuse). D’ailleurs, ne faites pas comme moi : ne sous-estimez pas le temps que cela prend.

Perso, j’ai gardé le jaune comme couleur principale ainsi qu’un univers végétal, mais j’ai changé les autres couleurs, et réalisé des visuels différents. Vu que je propose des univers visuels illustrés, cela allait de soi que le mien le serait aussi :-).

Appliquer les changements

Listez vos supports de communication et tous les supports et médias où votre univers apparait :

  • site internet
  • signature mail
  • réseaux sociaux
  • publications et templates de publication
  • cartes de visite, plaquette de présentation
  • fiche Google établissement
  • les différentes plateformes, annuaires, sites partenaires…
  • les documents administratifs : factures, propositions commerciales… Je me remercie vivement d’avoir fait des templates dans mon logiciel de mise en page : je change un code couleur et il s’applique partout, je change un style de caractère et tout le document se met à jour.

La liste peut être longue !

Deux solutions : vous faites tous les changements une fois ou vous les faites petit à petit. Si vous choisissez la deuxième option, ne le faites pas sur une période trop longue. Faites participer votre cible si vous le pouvez. Annoncez le changement en fanfare !

  • Analyser votre activité en profondeur avant de commencer quoique ce soit.
    Ce sera toujours utile, même si vous passez par un·e graphiste. Vous gagnerez du temps et le ou la graphiste cernera plus facilement votre activité.
  • Explorer plusieurs pistes, même celles qui vous tentent le moins.
  • Allez voir la concurrence ou ce qui se fait ailleurs.
Le genre et les couleurs, ça se discute !

Le genre et les couleurs, ça se discute !

Qu’on le veuille ou non, les couleurs ont une signification marquée selon les différentes cultures et époques. Elles nous permettent de recevoir les messages de manière différente. Souvent, selon le genre à qui s’adresse un produit ou un service, les couleurs seront différentes.

En graphisme, lors de la réalisation de son image de marque ou de son identité visuelle, devons-nous obligatoirement nous plier à la signification des couleurs et respecter strictement tous les codes marketing ?

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Ce que nous allons voir aujourd’hui
  • La signification des couleurs
  • Couleurs et genres, un peu d’histoire
  • Couleurs genrées et communication
  • Comment choisir ses couleurs ?

La signification des couleurs

Une couleur a plusieurs significations, elle transmet plusieurs émotions, c’est important d’en prendre compte quand on veut qu’elle représente sa marque.

🔴 Rouge : passion, amour, puissance, force
🟠 Orange : amitié, courage, vitalité
🟡 Jaune : joie, optimisme, intelligence
🟢 Vert : éthique, générosité, équilibre, naturel
🟣 Violet : extravagant, intuitif, spirituel
🎀 Rose : féminité, douceur, sensualité (je n’ai trouvé qu’un petit nœud pour le rose…)
🔵 Bleu :  confiance, intégrité, sérénité
Blanc : pureté, modernisme, minimalisme
Noir : luxe, élégance, autorité

Ok Germaine, mais ce n’est pas un peu trop codé cela ? On pourrait reprendre quelques couleurs cette liste avec ces significations :

🔴 Rouge : violence, danger, érotisme
🟡 Jaune : adultère, triche, maladie
🟢 Vert : diable, folie, chance
🟣 Violet : féminisme, royauté, mort
Blanc : deuil chez les hindous
Noir : deuil, mort, tristesse

Tout dépend de son point de vue !

Imaginez maintenant tous les produits dits naturels avec une communication uniquement basée sur la couleur verte, tout ce qui est spirituel en violet, tout ce qui s’adresse aux femmes en rose. Quel ennui !

Couleurs et genres, un peu d’histoire

 

  • Durant l’Antiquité, le bleu était réservé aux garçons.
  • Au Moyen Âge (Christianisme), le bleu est la couleur de la Vierge Marie, c’est donc la couleur associée aux filles et aux femmes. D’ailleurs, petite info en plus, les filles ET les garçons portaient des robes et jouaient aux mêmes jeux. Le rose est une couleur tirée du rouge, et est associé au genre masculin.

Danseurs – Fresque du Moyen Age

  • Au XVIe siècle, avec les réformes protestantes, le rouge est dévalorisé, car c’est la couleur des papistes. Il va commencer à symboliser de plus en plus l’amour et glisse vers les garde-robes des femmes. Le bleu se retrouve chez les hommes, le rose est de plus en plus prisé par les femmes.
  • C’est au XIXe siècle que le choix des couleurs bleu et rose pour les genres est définitivement posé, notamment grâce à la chimie et à la fabrication des couleurs pastel. On découvre le rose Pompadour.
  • Au XXe, les rôles des hommes et des femmes dans la société et dans les foyers sont de plus en représentés de manière stéréotypée dans les médias (publicité, journaux…). Ces stéréotypes sont omniprésents dans l’univers marketing lié à l’enfance.
Catalogue de jouets

Joli combo de stéréotypes : fille = maternité + rose

Depuis les années 80, le genre de ces deux couleurs reste bien marqué, même si le bleu apparait comme une couleur de plus un plus neutre et faisant plus l’unanimité, le rose reste un outil de discrimination :

    • Cela reste toujours difficile aux yeux des autres à habiller un garçon avec du rose.
    • Les produits pour les femmes sont souvent en rose et plus chers, la fameuse Taxe rose.

 

Couleurs genrées et communication

 

Nous baignons dans le marketing et ses codes arbitraires, et ce, dès la petite enfance. Nos biais cognitifs (on en toutes et tous!) nous permettent de faire un jugement, de prendre rapidement une décision, de catégoriser. Le problème, c’est quand ces biais deviennent des stéréotypes et spécifiquement des stéréotypes de genres.

Est-ce qu’une couleur peut être féminine ou masculine ? Je ne pense pas. Mais c’est un constat sans appel, dans notre société :

  • la palette de couleurs dite féminine est douce, pastel, calme, claire…
  • La palette de couleurs dite masculine est forte, contrastée, visible, foncée, puissante…

 2 captures d’écran prises sans trucage avec 2 recherches différentes : palette féminine et palette masculine. Et bam !

Qu’est-ce qu’un univers féminin ? Est-ce qu’on se cantonne à représenter une bulle de douceur alors qu’on nous demande en même temps d’être des guerrières et des winneuses? De plus, nous l’avons vu, genrer une couleur est un non-sens, rien n’est figé dans l’Histoire.

 

 

Comment choisir ses couleurs?

 

  • C’est important de connaitre la signification traditionnelle des couleurs mais ça ne doit pas être LE critère de choix pour autant. C’est possible de sortir du cadre et de nuancer.
  • Avant de choisir sa palette de couleurs, il faut se pencher sur les émotions que l’on souhaite transmettre, les objectifs, la cible, le pourquoi de son activité… Bref, un travail de fond pour ne pas choisir au pif ou parce qu’on aime bien telle ou telle couleur.
  • En même temps, il faut se sentir à l’aise avec les couleurs que l’on va utiliser. Tout est dans la nuance.
  • On essaye de ne pas tomber dans le panneau des biais de genre. On y tombe un moment ou un autre, c’est certain. Le tout est de s’en apercevoir et d’ajuster.
  • Même si vous vous adressez uniquement aux femmes, on peut prendre en compte toutes les diversités.
  • Changer son vocabulaire. Perso, j’essaye de ne jamais utiliser les expressions comme “univers féminin ou masculin”. Quand ça m’arrive, mais ça me fait un peu mal ! Je préfère parler des spécificités des couleurs et ne pas les rattacher à un genre.

 

Laissez de côté vos préjugés et allez explorer d’autres voix, cassez les codes !

Illustrer des thématiques difficiles

Illustrer des thématiques difficiles

Le graphisme et l’illustration ne servent pas qu’à vendre des produits ou des services. Ils peuvent servir à communiquer sur des thématiques assez difficiles afin de sensibiliser, d’informer, de prévenir.

Depuis de nombreuses années, je travaille sur des projets d’éducation permanente (éducation populaire en France) et de promotion de la santé. J’ai travaillé sur la solitude des personnes âgées, le désir ou le non-désir d’avoir un enfant, les violences gynécologiques et obstétricales (les VGO), l’aide aux personnes âgées, les maladies chroniques chez un public fragilisé, l’exil, la migration…

Et j’espère pouvoir contribuer encore et longtemps à la diffusion de ces thèmes.

Dans cet article je reste dans le domaine de l’illustration, de la représentation imagée.

 

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Ce que nous allons voir aujourd’hui
  • Comment représenter un sujet délicat sans provoquer le rejet ?
  • 3 exemples : violences gynécologiques, addictions et parcours migratoire.

Comment faire pour représenter un sujet délicat sans provoquer le rejet ?

 

➜ Garder une approche positive

Même quand la thématique est négative et dure et sans minimiser les faits, il est possible de la représenter de façon positive ou du moins neutre. Éviter de montrer le côté trop sombre afin que les personnes concernées s’y retrouvent sans avoir un reflet de leur situation qui pourrait empirer leur estime de soi.

➜ Avoir une approche non orientée

Avant de commencer une illustration, je mets de côté tous mes préjugés et essaye de faire le vide dans mon cerveau pour démarrer sur une base neutre. J’utilise beaucoup la technique des cartes mentales. Je note autant ce qui pourrait être dessiné que ce qui doit être évité.

➜ Éviter de heurter, choquer

En publicité, le neuromarketing sert à enclencher l’envie d’achat grâce aux émotions : l’envie, le désir, le plaisir. Certaines campagnes de prévention (alcool, conduite à risque…) utilisent des images chocs pour susciter des émotions vives et fortes (tristesse, peur, stress). La réaction est instantanée et assez impulsive.  La peur peut entrainer un sentiment de rejet, de dégoût ou encore de paralysie.

Plus d’info : Usage de la peur et médias de préventions : quelques repères méthodologiques

➜ Éviter de culpabiliser, stigmatiser

Mettre en lumière une situation problématique n’est pas la pointer du doigt !(OMG, je vais déposer un copyright pour cette phrase ^^). Pas besoin d’en rajouter une couche, la situation est assez difficile comme cela. Tout comme la peur, la culpabilisation risque d’entrainer la paralysie. La personne n’est pas forcément entièrement responsable de sa situation et n’a pas forcément toutes les clés pour changer.

Plus d’info : Pour changer, la peur ou la culpabilité ?

 

 

Exemple 1 : représenter les VGO sur les femmes placées en institution

illustrer une thématique difficile - rapport VGO

Cette illustration a été réalisée pour la couverture du rapport Les violences gynécologiques et obstétricales (VGO) vécues par les femmes avec une déficience intellectuelle vivant en institution.

Déjà, rien que le titre cumule les situations difficiles. J’ai cogité sur plusieurs idées, en gardant en tête de vouloir représenter :

▶ les femmes avec différentes morphologies;

▶ leur invisibilité et la pression qu’elles subissent;

▶ un visuel et mise en page attractifs et qui facilitent la lecture.

J’ai été marquée dans ce rapport par le manque de concertation et de dialogue entre les personnes concernées et celles qui les entourent, les soignent. Comme si tout était déjà inscrit et surtout comme s’il n’y avait pas besoin de donner d’explications.

✏️ L’illustration et les motifs

▪ Je voulais quelque chose d’assez simple mettant les femmes en avant. J’ai représenté 3 femmes de morphologies et de postures différentes (passive, résignée). Les parties du corps liées à la santé sexuelle sont invisibles, comme si elles n’existaient pas, on voit à travers elles.

▪ La spirale jaune représente la société, l’environnement dans lequel elles évoluent. Les soins passent aléatoirement. Les violences font partie de ce système, elles passent, on n’en parle pas beaucoup.

▪ Les motifs en arrière-plan représentent les différentes thématiques abordées dans l’étude : les soins, le désir de maternité, la contraception, le manque de dialogue, la loi…

🎨 Le choix des couleurs

hors de questions de représenter un univers trash et dark (ni funky non plus, on est bien d’accord). Comment représenter un univers féminin, sans tomber dans les stéréotypes ? J’ai repris les teintes des logos des associations partenaires pour en tirer un rose/violet et j’ai contrebalancé avec du jaune, du vert et de l’orange. Le tout reste donc assez vif sans tomber dans l’excès.

Exemple 2 : représenter les addictions

Illustrer une thématique difficile - les addictions

Cette illustration fait partie de l’outil pédagogique Babbel Boost : photo-expression pour les professionnel·les de santé travaillant avec des personnes atteintes d’une maladie chronique. Cette carte représente la problématique des addictions.

Il y a autant de mode de consommation que de produits. Nous aurions pu choisir une représentation facile de la consommation de drogue : une personne défoncée, seule, pauvre, maigre dans une ruelle sombre par exemple.

La difficulté était de représenter différentes addictions et différents comportements :

▶ addictions au chocolat, à la drogue,  à l’alcool, aux écrans…;

▶ plusieurs formes de consommation : en société, seul·e, de manière festive, légalement, illégalement…

✏️ L’illustration

L’illustration a plusieurs lectures, des personnes aux consommations différentes peuvent s’y retrouver, même celle dont l’addiction concerne « simplement » le sucre. Elle montre aussi que les tentations sont fortes en société. Avec le recul, j’aurais pu représenter une pharmacie également.

🎨 Le choix des couleurs

C’est la nuit qui est représentée, juste parce que c’est impossible de représenter la nuit et le jour en même temps ! Les couleurs font partie de la palette de couleurs utilisée pour les autres illustrations de ce photo-expression.

Exemple 3 : représenter les femmes migrantes et réfugiées

Illulstrer une thématique difficile - réfugiée

Cette illustration a été réalisée pour la journée d’action organisée par le Cire asbl ayant pour thème femmes et migration. Elle a servi pour faire l’affiche et annoncer le programme. J’ai utilisé beaucoup de symboles pour cette représentation pour une approche plus poétique. L’ensemble de l’image représente une femme qui espère tout en lutant.

▶ Le mode de transport et les lieux : la traversée des montagnes, des mers, l’oiseau en forme d’avion.

▶ La culture différente : je me suis concentrée sur des motifs inspirés des motifs africains.

▶ Mais aussi l’universalité avec une forme ronde symbolisant la planète.

▶ Les difficiles conditions climatiques : neige, mauvais temps…

▶ L’espoir qui jaillit des mains, l’humanité et la lutte avec le cœur dans le poing fermé.

Au final, l’illustration est positive tout en représentant les difficultés rencontrées par les migrantes. Elles sont mises à l’honneur plutôt qu’en mode victime.

Bon à savoir

📌 Le sentiment de peur amène une réaction émotionnelle immédiate, mais souvent de rejet.
📌 Même le sujet le plus tragique peut être représenté de façon poétique et imagée.
📌 Suggérer plutôt que de réaliser une image au plus proche de la réalité.

 

 

C’est le moment de penser à la carte de vœux!

C’est le moment de penser à la carte de vœux!

Même si le prix du papier a explosé et que le service postal n’est plus ce qu’il était, nous restons nombreux·ses à découvrir avec joie une petite carte de vœux dans notre boîte aux lettres, entre deux factures.

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Ce que nous allons voir aujourd’hui :
  • les origines de la tradition des cartes de vœux ;
  • les différentes possibilités pour envoyer ses vœux ;
  • l’intérêt du support papier ;
  • comment faire sa carte de vœux ?
carte de voeux

Origine de la tradition des cartes de vœux manuscrites

Cette tradition vient d’Angleterre et date du XIX siècle. On donnait une carte directement au destinataire, lorsque l’on venait lui souhaiter les bons vœux. Quand il n’était pas là, en France, on avait coutume de laisser une simple carte de visite.

Quelques dates

➔ début XIXe siècle : apparition de la lithographie, technique d’impression qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire
➔ 1840: invention du timbre post en Angleterre
➔ 1860 : plusieurs entreprises de cartes de souhaits sont fondées en Angleterre

Au début, les motifs des premières cartes de vœux sont souvent des scènes religieuses, des paysages, des enfants, des fleurs… Pendant la guerre, les soldats sont représentés, avec des messages de paix.

En 1860, la carte passe de l’autre côté de l’atlantique et envahi les États-Unis et le Canada. Avec les nouveaux moyens de transports, le courrier peut être acheminé “rapidement” sur de longues distances.

Avant, la carte de vœux était réservée au cercle de la famille et des amis, mais petit à petit, on la retrouve dans le milieu professionnel. Bien qu’envoyer ses vœux numériquement soit devenu la norme, les envois papier permettent de se démarquer.

Envoyer ses vœux, plusieurs possibilités

  • par votre lettre d’info
  • en vidéo, en collant sa tête sur un corps de lutins qui dansent 😉
  • par une carte achetée dans le commerce
  • Avec une carte personnalisée, avec un mot doux écrit à la main

L’intérêt d’envoyer une carte de vœux papier?

➔ un geste qui marque
➔ cela fait toujours plaisir
➔ un impact émotionnel

Mais attention, envoyer une carte de vœux, ce n’est pas envoyer sa dernière offre promotionnelle ou remettre une couche pour présenter ses services! Il ne s’agit pas d’une démarche commerciale – pas directement en tout cas. En effet, c’est avant tout l’occasion de montrer à vos client·es, à votre public que vous pensez tout à eux·elles.

Vous pouvez offrir plusieurs expériences avec une carte :

  •  à manipuler ;
  •  qui fait sourire, qui surprend, émerveille ;
  •  qui pourra servir en décoration ;

Comment faire sa carte de vœux personnalisée  ?

    Graphiquement, tout est possible ! Illustrée, minimaliste, photo…

    De plus, vous n’êtes pas obligé·e d’envoyer un document corporate. La carte de vœux peut même sortir des sentiers battus de votre identité visuelle.

    Perso, j’aime bien envoyer une carte qui peut être affichée tout au long de l’année dans le bureau. D’une pierre deux coups, cela décore et les gens pensent à moi 😉

    Techniquement, tout est possible aussi. Du plus petit format au plus grand, du plus classique au plus original. Vous pouvez également joindre un petit cadeau avec la carte : sous forme de marque-page, un sachet de tisane, un magnet… le plus important est de bien y réfléchir en amont.

    Enfin, vous pouvez utiliser les codes graphiques des fêtes : le doré, les paillettes, le vernis… je préfère rester dans le sobre, plus écologique.

    Carte postale de vœux, tous mes vœux, mains
    Carte postale de vœux, tous mes vœux, mains
    Carte postale de vœux, tous mes vœux, mains

    Cartes disponibles dans la boutique en ligne

    Bon à savoir

    📌 Le format et le poids vont influencer le prix de l’envoi.
    📌 Attention à l’humour quand même. Quand je travaillais dans l’associatif, nous recevions les vœux des politicien·nes. Certaines étaient assez… surprenantes !
    📌 Envoyez votre carte la première semaine de janvier, c’est le meilleur moment.  Donc, prévoyez à l’avance sa réalisation, dès octobre.

     

    Demander un devis d’impression

    Demander un devis d’impression

    Cet article est la suite de l’article « Faire imprimer ses supports de communication« . Avant de demander un devis d’impression, mettez à plat vos besoins, votre budget, vos désirs et vos contraintes.

    Toutes les imprimeries n’impriment pas tout ! S’il s’agit d’un format classique, pas de problème. Avec un format plus spécifique, une impression spéciale, des découpes, il faut s’assurer que l’imprimeur·euse va pouvoir fournir le service. Ils et elles sont là aussi pour vous conseiller, donc n’hésitez pas à leur demander quel papier, support conviendrait le mieux à votre projet.

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    Ce que nous allons voir aujourd’hui :
    • Les infos importantes à mentionner pour pouvoir comparer les devis
    • Comparer les devis

    Les infos pratiques à mettre dans le devis d’impression

    Afin de faire votre demande de prix, voici une check-list utile pour ne rien oublier.

    • Nom du projet : donner un nom parlant, pas trop technique et spécifiez le type de document (carnet, dépliant, affiche…)
    • Nombre d’exemplaires
    • Dimensions du format fermé si c’est un carnet, un dépliant : horizontal, vertical – Indiquer la largeur X la hauteur
    • Dimensions du format ouvert ou à plat (pour les dépliants, les livrets…).
    • Nombre de pages : vous pouvez indiquer 4 pages de couverture et X pages intérieures ou le nombre total de pages (couverture et intérieurs)
    • Pages de couverture : grammage du papier, choix du papier
    • Pages intérieures idem
    • Impression Recto/verso ou recto uniquement
    • Couleur : Quadrichromie (en couleur) ou Noir et Blanc
    • Les finitions : Un vernis sélectif, une lamination, un gaufrage, … Attention, les finitions rallongent les délais de livraison et font augmenter le budget.
    • Façonnage : de quelle manière les pages seront reliées s’il s’agit d’un carnet? Des agrafes, des spirales (Wire-o)…? Faut-il des découpes spéciales ? Un pliage en particulier ?
    • La livraison : comment voulez-vous que les documents soient livrés ?
    • Adresse de livraison ou enlèvement à l’imprimerie – précisez s’il y a une heure particulièrement, si c’est à l’étage, un jour à éviter…
    • Date souhaitée

    Je vous renvoie à l’article précédent pour savoir quand envoyer sa demande de prix

    Comparer les devis d’impression

    Lister les différentes informations de chaque devis pour repérer les différences.

    Est-ce bien le même papier, la même technique d’impression ?

    Quand je dois comparer, je fais un tableau. Cela me permet de mieux voir les éléments identiques et les autres éléments différents.

    Et, surtout, mettez le service à la clientèle comme argument de choix.
    Cela n’a pas de prix 🙂

    Bon à savoir

    📌 Prévoyez assez tôt la demande de devis.
    📌 N’oubliez pas les délais d’impression. Ils se rallongent s’il y a une finition particulière à faire.
    📌 En Belgique, les ouvrages imprimés sont soumis au taux réduit de TVA de 6%, (pas les supports publicitaires).

     

    Faire imprimer ses supports de communication

    Faire imprimer ses supports de communication

    Faire imprimer ses supports de communication, ce n’est pas seulement demander un devis, choisir le prix le moins élevé et envoyer ses fichiers.

    Imprimer un support

    Vos documents sont prêts. Vous ne savez pas à qui vous adresser. Vous tapez dans votre moteur de recherche “imprimeur + nom de votre région”. Et puis vous envoyez vos devis.

    ➔ Vous n’avez jamais de réponse.
    ➔ Vous avez une réponse, mais vous ne comprenez rien à ce qui est écrit.
    ➔ Vous avez plusieurs réponses avec des différences de 500€.
    ➔ Vous téléphonez et tombez sur un mec bourru, le son de sa voix est recouvert par les bruits des machines. Vous ne captez rien.

    Avouez, ça vous est déjà arrivé non ? Et voilà comment toute une profession récolte une mauvaise réputation.

    Hors, il existe des imprimeries à l’écoute, qui vous accompagnent, qui vous conseillent et qui sont là pour vous aider ! C’est pas beau ça?

    Voici quelques pistes pour mieux communiquer avec les personnes travaillant pour l’impression. J’ai eu envie d’écrire cet article suite à un webinaire donné par Cloitre imprimeur qui prône un travail collaboratif entre vous, le ou la graphiste et l’imprimerie. Et je trouve cela génial ! Je vous conseille vivement d’aller voir sur leur site.

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    Ce que nous allons voir aujourd’hui :
    • Les 2 techniques principales d’impression
    • Comprendre la chaine graphique
    • Le devis : quand faut-il le faire ?
    • Questions utiles à se poser

    Faire imprimer : 2 techniques principales

    L’impression Offset

    L’offset feuille : des grandes feuilles (8 formats A4 par feuille) qui rentrent une à une dans la machine, mais ça va très vite !
    L’offset rotative : le papier est sous forme de bobine, qui se déroule au fur et à mesure

    Pour l’impression offset, l’image est décomposée en 4 couches de couleurs : CMJN (cyan, majenta, jaune et noir).

    Pour imprimer en offset, il faut créer des plaques (4 couleurs = 4 plaques). L’encre se dépose sur la plaque, ensuite sur la feuille. Il faut déterminer la quantité d’encre et faire des tests.

    Il faut “caler” la machine. Cela prend du temps et un grand nombre de feuilles part en test pour l’impression. C’est en partie pour cela que l’offset coute plus cher que l’impression numérique.

    L’impression offset est utilisée pour les très grands tirages.

    L’impression numérique

    Aussi nommée toner ou HP indigo. Convient mieux pour les petits tirages (500 exemplaires). Il n’y a pas de plaque ni calage, c’est donc moins cher. La première feuille qui sort est la bonne impression. L’inconvénient est que l’encre reste en surface, elle ne s’imbibe pas dans le papier. En cas de pliures, cela peut laisser des traces. L’impression peut s’abimer sur les couvertures. Je l’ai malheureusement vu pour certaines impressions : affiches pliées, couverture de carnet qui s’abiment avec les frottements.

    Il existe également toute une série d’impressions plus particulières : sublimation, flexographie, sérigraphie…

    Comprendre la chaine graphique

    ➔ Envoie du fichier par le·la graphiste, ou par vous.
    ➔ Pour l’offset, passage en prépresse pour un essai (pas pour le numérique). Réalisation d’un bon à tirer : BAT aussi nommé bon à signer, ozalyd. Possibilité de faire une maquette en blanc (un blanco) pour les formats particuliers.
    ➔ Uniquement pour l’offset : réalisation de la plaque
    ➔ Impression
    ➔ Finitions : vernis, lamination…
    ➔ Façonnage : pliage, reliures…
    ➔ Conditionnement
    ➔ Expédition, livraison

    Je donne souvent sur mes devis l’option “suivi de l’impression”. Ce sont toutes ces étapes qui sont demandées, suivies. Le bon à tirer est vérifié, mais la validation finale reste sous votre responsabilité.

    Le devis : quand faut-il le faire ?

    L’impression et la réalisation graphique sont liées, le mieux est donc d’avoir un contact avec l’imprimeur·euse avant de commencer la phase graphique. Dans un premier temps, c’est intéressant de faire un brainstorming avec le·la graphiste, afin de se pencher sur tous les éléments.

    ⭐ Dans un deuxième temps, on affine en voyant ce qu’il est possible d’avoir selon le budget et l’utilisation. Il n’est pas rare de devoir adapter le devis d’impression. Demandez toujours plusieurs devis à plusieurs endroits. Mais attention, prenez en compte le prix mais aussi le service clientèle.

    ⭐ Un autre conseil : toutes les imprimeries n’impriment pas tout ! Si vous avez un support particulièrement grand par exemple, vérifiez si elles ont les bonnes machines pour l’imprimer.

    Il est possible de demander un devis « inversé », c’est-à-dire, demander ce qu’il est possible de faire en fonction de votre budget défini.

    Attention, comme partout, les prix du papier et de l’impression ont fortement augmenté. Une bonne raison de plus de n’imprimer que ce qui est nécessaire et de façon responsable.

    Pensez à l’impression au tout début du projet. La forme finale pourra être adaptée ou modifiée si besoin.

    Enlever 5 mm dans un format spécial peut complètement changer le nombre de feuilles de papier nécessaire. Choisir un grammage légèrement inférieur peut réduire considérablement vos frais d’envoi.

    Questions utiles

    📌 Comment sera utilisé/diffusé votre projet ?
    📌 Quelle est votre enveloppe budgétaire ?
    📌 Quelles sont les possibilités techniques ?  > demandez à l’imprimerie, le·la graphiste
    📌 Quelle imprimerie pourrait répondre à votre besoin ? A quel prix ?
    📌 Avez-vous besoin d’un suivi imprimeur ? Le la graphiste peut s’en charger (à signaler pour le devis graphisme).

    Un projet ?

    Contactez-moi pour me parler de votre projet et voyons ensemble comment nous pouvons y travailler.

    Un premier rdv est sans engagement!

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