le falc, qu’est- ce que c’est ?

le falc, qu’est- ce que c’est ?

J’ai déjà abordé l’inclusivité dans la communication avec l’écriture inclusive et la communication non genrée. L’inclusivité ne concerne pas seulement le fait de s’adresser à tous les genres.

La communication Falc est spécialement conçue pour les personnes ayant un handicap intellectuel, mais pas uniquement. Elle est aussi conçue pour les personnes qui ont des difficultés à lire le français ou à assimiler des informations, les personnes âgées…

J’adore la langue française, j’adore écrire, mais je suis toujours impressionnée par les tournures de phrases alambiquées dans les communications officielles, les guides d’utilisation, les communications purement informatives, les règlements.

Falc facile et à lire et à comprendre logo belgique

C’est quoi?

C’est une marque de machines agricoles, mais ce n’est pas le sujet ici.

Falc : FAcile à Lire et à Comprendre

La méthode Falc permet de simplifier un texte et de le rendre plus accessible. Les informations sont plus simples, plus claires, sont plus facilement comprises.

Cette méthode consiste à :

  • appliquer des règles : utiliser des  mots courants, des phrases courtes, des pictogrammes,
  • organiser les textes, clarifier de la mise en page, utiliser des polices de caractères simples, faire attention aux contrastes des couleurs
  • aller à l’essentiel de l’information
  • tester les textes (répéter très vite ces 3 mots haha) avec les personnes concernées

Il s’agit donc d’un langage qui facilite la lecture et la compréhension. En 2009, l’Europe s’est engagée dans le Falc pour réduire la fracture sociale (oui 2009 tu lis bien). Personnellement, la première fois que je suis tombée sur un document Falc dans un lieu public en France (un musée) remonte… à cette année ! En parlant autour de moi, j’ai réalisé que peu de personnes connaissait cette méthode.

Le service Falc s’occupe des communications écrites (texte, mise en page) de différents supports, ainsi que des communications orales (conférences, traductions…)

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Exemple de mise en page avec la méthode Falc
La mise en page a été réalisée par l’association

Comment reconnait-on un document Falc

Vous pouvez confier au service Falc de votre région vos documents.

Une fois validée, votre communication peut s’orner du logo européen FALC.

C’est qui ?

En Belgique, contactez l’asbl Inclusion.

En France : le groupe MalecotUnapeiNous Aussi

En Europe : Inclusion Europe

Le prix

En Belgique, le prix indiqué sur le site falc.be varie de 39€ à 69€ la page (relecture, adaptation et mise en page compris).

Pour l’interprétation le prix est de 64€/heure.

Pour voir des exemples de réalisation : https://www.falc.be/#outils

créer son identité visuelle de base

créer son identité visuelle de base

Qu’est-ce qu’une identité visuelle ?

Une identité visuelle est l’ensemble des visuels, des signes graphiques qui vont représenter votre activité. L’identité visuelle va permettre de vous démarquer, de vous faire reconnaitre facilement et de donner un premier avis (même inconscient à vous futur·es interlocuteurs·trices).

Il ne s’agit pas uniquement d’un logo. Un logo seul ne vous aidera pas à vous démarquer dans votre communication.

L’identité visuelle contient :

  • le logo ;
  • les polices d’écriture ;
  • les couleurs ;
  • les mises en pages ;
  • différents visuels (illustration, photos, pictogrammes…) ;

En avez-vous besoin ? Maintenant ?

C’est la question de l’œuf ou de la poule 😉

Vous démarrez votre activité, seul·e ou à plusieurs, vous n’avez pour l’instant peu ou pas de client et donc peu de rentrées d’argent. Vous avez envie de faire sensation et que l’on vous reconnaisse tout de suite. Vous avez envie d’un logo qui claque, d’une carte de visite originale, d’un site époustouflant. Et c’est bien normal.

Oui mais… quand on commence, d’une part, c’est difficile de sortir des sous pour le graphisme, et d’autre part, l’activité peut encore évoluer.

Imaginez, vous créez un super service de livraison de produits locaux pour chats et qu’en fait, la demande est là, mais pour les cochons d’inde ! Or, vous avez mis des chats partout dans vos visuels…

Bon ok, j’exagère, mais vous voyez l’idée.

Mais comment faire alors, pour avoir quand même une mini identité visuelle qui ne parte pas dans tous les sens ?

Pour vous aider, voici quelques pistes pour créer un début d’identité visuelle propre et surtout SIMPLE. Rien n’est gravé dans le marbre, vous allez pouvoir adapter, peaufiner…

Identité visuelle de base : l’avant logo.

C’est le premier élément visuel auquel on pense.

Pour trouver une idée : tempête d’idées !! Mettez tout à plat grâce aux cartes mentales. Ne vous limitez pas, écrivez tout ce qui vous passe par la tête, écrivez, les concepts, les idées et aussi des représentations visuelles concrètes..

Un logo avec un symbole

Une fois l’idée trouvée, essayez de la simplifier au maximum. Il vaut mieux un petit signe graphique bien fait qu’un truc compliqué, bancal et avec trop de détails. Vous pouvez utiliser Canva ou un logiciel de graphisme si vous êtes à l’aise.

Petite apparté sur Canva : Canva, c’est magique, c’est génial, c’est intuitif. Je ne crache pas dessus, je l’utilise aussi. Canva permet de faire de beaux documents. Mais c’est aussi hyper uniformisé. Le risque en choisissant un logo tout fait sur Canva par exemple, c’est que vous n’avez pas l’exclusivité.

Est-ce que vos activités sont uniquement dans votre ville où vont rayonner sur un vaste territoire ? Dans le deuxième cas, le travail sur l’identité visuelle peut être plus important afin de trouver un graphisme qui sorte du lot.

Le nom dans le logo

Cherchez une typographie qui correspondra au mieux à votre activité, pour cela, il y a des normes. C’est pénible les normes, mais ça a fait ses preuves, et c’est efficace ! Évitez de choisir des typographies utilisées par des grandes marques, ou des trucs douteux et louches, le lien se fera automatiquement dans l’esprit des personnes.

Faites lire votre logo par votre entourage, par des personnes qui ne connaissent pas votre nom de marque. Est-ce qu’on lit bien ce qui est écrit ou faut-il le déchiffrer ?

 

exemples de logos proposés par Canva

Exemples de logos proposés par Canva

La police d’écriture

Choisissiez d’autres typographies pour vos documents (pdf de présentation, cartes de visite…).
Vous utiliserez les mêmes partout. PARTOUT ! Simples, lisibles et qui se démarquent de celle que vous avez choisie pour écrire le nom de votre activité. Pensez à ce qu’elles puissent être lues par tous les publics. Faites des essais, regardez bien toutes les lettres, s’il y a des accents… Vérifiez les droits d’utilisation aussi ! Ce n’est pas parce que tout le monde l’utilise que c’est ok. Soyez dans les clous et la légalité.

Vous pouvez en choisir 2 : une pour les titres, un autre pour le texte.

polices proposées par dafont

Polices proposées par Dafont, typographies qui pourraient être utilisées pour le logo, mais pas pour les documents.

Les couleurs

Choisissez 3 couleurs maximums (qui pourront être déclinées par la suite). inspirez-vous

Creer une palette de couleur

Vous pouvez regrouper des photos qui correspondent à votre produit, à votre activité, qui reflète les ambiances que vous voulez faire ressortir. Une gamme chromatique va surement en sortir.

C’est quoi le code couleur ? C’est un code qui définit une couleur ! Mais encore ? Une couleur peut être en CMJN (Cyan, Noir, Jaune et Magenta) pour une utilisation pour l’impression, en RVB (Rouge, Vert, Bleu) pour une utilisation le Web, ou un nombre précédé d’un # pour le Web également (site, Canva…)

les codes couleurs

Regroupez les informations

Créer un dossier “identité visuelle” dans lequel vous aurez :

  • Un mémo fait sur n’importe quel programme (Word, Excel…) reprenant les diverses informations (typographie, codes des couleurs*… ). Ce sera votre garde-fou.
  • Un sous dossier avec toutes les images d’inspiration.
  • Un sous dossier avec les images à utiliser.

Cerise sur le gâteau, lorsque vous travaillerez avec un·e graphiste, vous aurez un bon dossier à lui présenter, ce qui facilitera la communication et clarifiera votre demande.

Vous pouvez aussi faire un sous-dossier avec des images et visuels qui pourraient être liées à votre activité, mais que vous souhaitez éviter. Par exemple, vous êtes décoratrice, mais vous ne voulez pas que les personnes associent votre activité au minimalisme.

Pour conclure…

Et voilà ! Vous avez une identité visuelle simple et provisoire, mais qui vous permettra de réaliser des documents qui tiennent la route visuellement, qui sont en lien. Bref, quelque chose de propre. Pour passer à l’étape supérieure, c’est-à-dire faire un travail de fond sur votre image, travaillez avec un·e professionnel·le quand vous serez prêt·e !

… ou pour continuer

Même avec ces conseils, vous n’arrivez pas à dégager des visuels utilisables ? Cela arrive quand on a la tête dans le guidon et on a tous et toutes la tête dans le guidon quand on démarre ! Vous avez besoin de recul, parfois une simple discussion suffit pour débloquer la situation. Vous pouvez me contacter pour un appel découverte pour me parler de votre projet et pourquoi pas, aller plus loin ensemble par la suite !

 

 

Travailler avec un·e graphiste

Travailler avec un·e graphiste

Vous souhaitez travailler avec un·e graphiste ? Et vous vous demandez comment cela se passe ?
Généralement, cela se passe bien:-)

En fait, pour que cela se passe bien, il faut un peu de discipline, he oui ! Depuis que je suis à mon compte, j’ai eu l’occasion de mettre en place tout un processus pour que cela soit une bonne expérience pour moi et pour vous !

Au restaurant, vous passez commande, c’est sur la carte. Parfois en donnant quelques indications sur vos goûts et allergies et l’on vous sert un repas adapté. En graphisme, vous allez devoir passer du temps en cuisine :-). Travailler en équipe avec le·la graphiste vous permet d’avoir vraiment des résultats qui correspondent à vos attentes et à vos besoins. De plus, un lien de confiance se tisse, et permet de travailler de façon fluide et agréable.

Je vais vous présenter comment se passe un projet. Bien évidemment, cela dépend de la complexité de la demande. Certaines étapes peuvent être très courtes, d’autres très longues. Au mieux le projet est préparé, au mieux le travail se déroule. Le la graphiste ne va pas seulement « exécuter » le graphisme, il·elle doit pouvoir vous conseiller sur le contenu, la forme et les supports.

1 – les Premiers contacts

Je ne suis pas voyante, et je ne sais pas lire dans vos pensées 🙂 Pour commencer, et après une première prise de contact, je vous envoie un document comprenant une liste de questions sur laquelle vous allez potasser. Ensuite, nous analysons vos besoins, vos contraintes, le planning, le budget… Parfois, le projet est assez simple, donc tout peut-être dit dès la première discussion. En creusant, nous nous rendons compte qu’il y a des détails qui feront toute la différence pour la réalisation du projet. Cette première réunion est sans engagement de votre part et me permet d’établir un devis détaillé et au prix le plus juste.

2 – La proposition de prix

C’est de plus en plus rare que je fasse un devis directement. Si vous souhaitez avoir une idée du budget, je vous fais une estimation. Dans la plupart des cas, vous aurez votre budget, je vous fais différentes propositions de prix et de travail. Nous affinons pour nous mettre d’accord sur le travail à réaliser.

Ensuite je fais un devis avec

  • l’explication détaillée du projet ;
  • le planning avec les grandes lignes ;
  • un contrat de licence
  • et pour les projets complexes, j’ajoute un rétro planning.

Ne commencez jamais un travail sans devis signé. C’est un conseil valable pour les deux parties !

Un devis + un contrat de licence + un acompte

travailler avec un·e graphiste - le devis

3 – le Lancement du projet

Conseil

Lisez bien les conditions générales de vente, c’est long, c’est chi… mais c’est important !

Vous fournissez tous vos contenus. Idéalement, les textes sont corrigés et validés. Je dis « idéalement’, je sais bien qu’il y a toujours des corrections. Ils seront fournis dans un fichier de traitement de texte (pas un pdf).

Note

Pour certains projets, je m’occupe aussi de reformuler le texte pour qu’il soit plus percutant, ou adapté au public à qui il est destiné. Il m’arrive de faire le ménage, ce n’est pas forcément agréable, mais je vous assure que le message passe plus efficacement !

4 – Le brief créatif

Un brief créatif est nécessaire pour que je puisse bien comprendre toutes les dimensions du projet. Il faut compter 1h30 d’échange. On met tout sur la table, on déballe tout ! On note les idées les plus farfelues, on se met à la place de l’utilisateur, de l’utilisatrice. On fait un brainstorming, une tempête d’idées en français. On imagine le top du top pour le projet et on revient sur terre en ajustant en fonction du budget, de la réalité.

Brainstorming

5 – Les recherches

Après toutes ces étapes, je peux enfin commencer à travailler sur le projet en lui-même ! Grâce au brief et aux différents contenus, j’ai tout ce qu’il me faut pour m’y plonger et m’imprégner du sujet.

Je commence par faire des recherches, c’est la phase de cogitation! Par exemple, je cherche des images, des ambiances, des exemples… Je tâtonne, je gribouille, je fais des essais, sur papier, sur l’ordinateur. C’est long. Cela prend du temps. De plus, l’inspiration est parfois capricieuse, ou alors il faut laisser décanter le projet. C’est une partie invisible, ça cogite beaucoup à ce moment-là ! Ensuite je trie mes recherches et les assemble sous forme de plusieurs pistes graphiques (le nombre est prévu dans le devis) dans un document et je vous les présente. Il faut généralement prévoir une réunion de +/- 1 heure à ce stade. Tout dépend de la complexité du travail.

travailler avec un graphiste les recherches

Recherches pour un guide d’auto-santé sexuelle et reproductive

6 – La mise au propre

Après avoir choisi une piste graphique, je commence la mise au propre. Ici, deux solutions :

  • Tout faire d’un coup, si tout est bien défini pour vous comme pour moi,
  • Avancer petit à petit, tout en gardant le contact, avec plusieurs allers/retours.

Il est possible de faire des modifications et ensuite des corrections. Les modifications se font durant le projet, elles sont validées au fur et à mesure. Les corrections se font à la fin, il s’agit de corrections orthographiques, de petits ajustements. Le nombre de modifications et de corrections est précisé dans le devis.

Note

Plus il y a d’intervenant·es sur la fin du projet, plus il y a de modifications !

Travailler avec un·e graphistes - la mise au propre

7 – la Livraison

Pour finir, je vous envoie les fichiers dans les formats numériques demandés. Généralement, il y a une version toute prête pour l’imprimeur, et une autre pour la diffusion sur le Web. Parfois, on me demande les fichiers sources, c’est-à-dire les fichiers de travail. C’est possible, mais il y a un surcoût. J’y reviendrai dans un autre article.

Note

Si vous souhaitez tout déléguer et ne vous sentez pas à l’aise avec l’impression, je peux m’occuper du suivi de l’impression (les demandes de devis, l’envoi des fichiers, le suivi…).

Comprendre pour mieux se soigner guide

Présentation du guide accompagnant l’outil pédagogique « Comprendre pour mieux se soigner« 

8 – la Clôture et le suivi

Le contrat se finit donc avec la livraison des fichiers et l’envoi de la facture. Mais je garde contact avec vous ! J’aime prendre connaissance de la naissance « physique » du projet : l’impression, la diffusion… je suis toujours curieuse d’avoir votre retour !

La satisfaction de mes client·es est pour moi essentielle.

J’espère vous avoir éclairé·e sur la façon de travailler avec un·e graphiste. N’oubliez pas que chaque projet est différent, j’ai retracé ici les grandes lignes et les étapes principales.

Avant de choisir avec qui vous voulez travailler, visitez les sites des graphistes pour savoir si leur activité et leur style peut correspondre à votre projet. Beaucoup de graphistes ont des spécialités.

En ce qui concerne l’illustration, j’ai également écrit un article sur les informations nécessaires pour demander un devis à un·e illustrateur·trice.

Un projet ?

Contactez-moi pour me parler de votre projet et voyons ensemble comment nous pouvons y travailler.

Un premier rdv est sans engagement!

L’écriture inclusive, pourquoi et comment?

L’écriture inclusive, pourquoi et comment?

Voici la suite de l’article « Pour une communication non genrée « . J’y parlais surtout de l’importance des images non genrées dans la communication. Aujourd’hui, j’aborde l’écriture inclusive. Je ne suis pas une spécialiste, juste une utilisatrice qui cherche le pourquoi du comment (et le comment du pourquoi). Je n’étais pas exclusivement convaincue par l’écriture inclusive au début.

L’écriture inclusive est rapidement ramenée à l’utilisation du point milieu ou médian (on ne sait pas bien d’ailleurs) et aux nœuds au cerveau. Mais ce n’est pas du tout le cas !

Qu’est-ce qu’est l’écriture inclusive ?

L’écriture inclusive désigne l’ensemble des attentions graphiques et syntaxiques qui permettent d’assurer une égalité de représentation des deux sexes. *

* source

Note : Je changerai sexe par le terme genre. Quand on parle des attentions graphiques, il s’agit de la ponctuation.

Ne pas oublier

C’est une écriture en phase de test, de recherche. Comme toutes les nouveautés, elle a ses détracteurs et détractrices, elle a aussi ses ratés, ses erreurs. L’intégrer dans sa pratique, dans ses habitudes est difficile, parfois. Elle a du mal à être acceptée car elle n’est pas toujours comprise.

Certaines personnes n’hésitent pas à parler d’agression de la syntaxe, de ridicule, d’incompréhensible, de novlangue, de purge, et même de péril mortel !

Alors, on va se calmer et prendre un peu de recul.

contre l'écriture inclusive

Pourquoi certaines personnes sont contre ?

Les principaux détracteurs de l’écriture inclusive sont les membres de l’Académie française.

C’est laid

« Dans écrivaine, par exemple, on entend vaine. »

Et vaine n’est pas très optimiste. Une chose vaine, c’est quelque chose d’inutile, qui ne sert à rien. OK. Mais… wait, personne n’entend vain dans écrivain ? Serait-ce une question d’habitude ?

C’est illisible et compliqué

Ils et elles sont touspointmilieutes uniepointmilieues

On reste trop souvent sur le point milieu comme unique caractéristique de l’écriture inclusive, voici un scoop : il ne se prononce pas. C’est effectivement illisible si on le lit. Tout comme les majuscules, T majuscule, les virgules, virgule, les points, point.

Edit du 21-03-22

Suite aux différents commentaires concernant les 3 lignes que j’avais écrites sur les personnes qui parlent des personnes présentant des troubles dys, et ma vaine tentative d’éclaircissement de ma réflexion, je me dois de rajouter des explications, de reformuler mes phrases en espérant qu’elles ne me fassent pas dire ce que je ne pense pas!

Si vous n’éprouvez pas de difficultés particulières à lire un texte classique, votre cerveau va s’habituer, et bientôt, quand vous lirez à voix basse, vous yeux glisseront naturellement sur cette nouvelle forme d’écriture, et votre lecture sera fluide à voix haute.

Concernant la dyslexie

N’étant pas experte en la matière, et étant plutôt en lien avec des personnes dont les difficultés de lecture sont liées à la langue, je ne me permettrai pas d’affirmer ce qui est bon ou pas, à part de dire (voir à la fin de l’article) que le point médian semblant être la principale source de difficulté en lecture dans l’écriture inclusive, le mieux est de l’éviter au maximum. L’écriture inclusive est en cours de construction, il est bon de prendre l’avis de tous et de toutes.

Ajout du 27/01/23
Écriture et typographie inclusive : obstacle pour les personnes dys ?

C’est une injure à la langue française

« Un péril mortel pour la langue française » (les académiciens et académiciennes)

Une langue évolue, change. Voici un texte en ancien français.

« Por les sains Dieu, que voi je la ?
Et Diex vos saut, sire compere !
Bien ait l’ame vostre bon pere,
Dant Rohart, qui si seut chanter !
Mainte foiz l’en oï vanter
Que n’en avoit son per en France.
Vos meïsmes, en vostre enfance,
Vos en soulïez moult pener.
Seüstes onques orguener ?
Chantez moi une rotruenge. » *

* Source

Heuuu… je n’ai pas tout compris!

Les Sages sont contre l’écriture inclusive, mais ne proposent aucune alternative pour intégrer le public féminin dans les écrits. La langue est le reflet de notre société, et il me semble qu’il y a du changement en ce moment de ce côté.

Il y a des combats plus importants

C’est inutile et ça ne va pas changer le monde.

Effectivement, il y a le réchauffement climatique, la misère, la faim, l’accès à la santé qui sont des combats essentiels. Je ne fais pas de hiérarchie entre les différents combats. Pour moi, tout est lié. C’est impossible et épuisant de militer pour tout, il faut faire des choix. Ce qui n’empêche pas de soutenir d’autres causes. Ne sous-estimons pas le pouvoir des mots.

écriture inclusive pour

Pourquoi utiliser l’écriture inclusive ?
Pourquoi c’est important ?

L’écriture inclusive est mise en place pour changer les mentalités, pour nous amener à plus d’égalité femmes/hommes. Qui souhaite le contraire ?

Je n’ai qu’un argument pour l’utilisation de l’écriture inclusive, mais c’est un bel argument non?

Traditionnellement, le masculin l’emporte sur le féminin. Enfin, traditionnellement depuis le milieu du XIX e siècle seulement.

On dit que le langage est une clé qui nous permet de comprendre le monde. Quel monde voulons-nous ? Un monde où le masculin est supérieur au féminin ou un monde juste pour tous et toutes ?

Pour qui écrivons-nous ? Pour les hommes seulement ?

Si vous êtes un homme, quelles seraient vos sensations, votre perception de lire un texte qui est destiné à l’ensemble de la population, mais qui serait uniquement rédigé au féminin ?

En exemple, un extrait d’article de journal remanié :

JO : la moitié des sportives françaises vivent sous le seuil de pauvreté

Elles gagnent des médailles, mais peu d’argent. Alors que les fédérations ne rémunèrent pas leurs sportives, certaines ont du mal à joindre les deux bouts.

Oubliée, l’image de la sportive millionnaire… Loin des podiums et des médailles, la réalité est bien moins belle. Un reportage de Complément d’enquête, diffusé jeudi soir, révèle que la moitié des 450 Françaises qui vont participer aux JO de Rio vivent avec moins de 500 euros par mois. Comme 8,6 millions de personnes, des centaines d’athlètes se retrouvent donc sous le seuil de pauvreté, fixé à 987 euros par mois et défini par l’Insee comme étant égal à 60 % du niveau de vie médian de la population française.

écriture inclusive : quelques principes

Alors comment faire pour s’adresser à toute la population ? Et aussi sans alourdir les textes ? Il n’y a pas de secrets, il faut s’adapter et bouger des repères imposés depuis longtemps.

Il existe plusieurs techniques pour changer sa manière d’écrire.

L’accord de la majorité

3 filles et 2 garçons : elles
2 filles et 3 garçons : ils 

L’accord de proximité ou de voisinage

Cette règle grammaticale était d’application jusqu’au XVIIe siècle.

Les filles et les garçons sont beaux
Les garçons et les filles sont belles

Les meubles et les chaises renversées.

L’ordre alphabétique

Tous et toutes, les filles et les garçons, elles et ils, celles et ceux…

Utiliser le féminin pour désigner un métier, une fonction, un grade

Le but est de banaliser cet usage, comme c’était le cas au Moyen-âge.

Vous ne trouvez pas l’équivalent ? Voici un document qui va vous aider. Plus d’excuses !

(à partir de la page 63)

Bannir Mademoiselle pour désigner une femme non-mariée ou une jeune femme

Madame, c’est très bien. Mademoiselle et Madame étaient utilisés pour différencier les femmes non mariées des femmes mariées. Continuez à utiliser Mademoiselle, mais alors utiliser aussi un terme pour les hommes qui ne sont pas mariés, Damoiseau par exemple fera l’affaire. Et on en reparle.

De nos jours Mademoiselle s’utilise plus en fonction de l’âge, pour les très jeunes filles. Alors vous pouvez enlever la case Mademoiselle sur les formulaires (c’est déjà le cas dans l’administration française.

Arrêter d’attribuer à une femme le nom de la fonction du mari

L’ambassadrice n’est plus la femme de l’ambassadeur, la bouchère n’est plus la femme du boucher. Mais y a-t-il encore des personnes qui utilisent cette formule pourtant courante il y a quelque temps ?

Utiliser les noms propres pour les hommes ET pour les femmes

Hein ? avec quoi tu viens ? Mettez cette consigne dans un coin dans votre tête. Gardez là lorsque vous lisez, écoutez des présentations d’hommes et de femmes. Vous remarquerez qu’il arrive que l’on présente l’homme avec son prénom et son nom, et la femme… juste avec son prénom, mais rarement le contraire. Utiliser les noms et prénoms de la même façon pour les hommes et pour les femmes.

Observez les titres de journaux tels que « une femme a traversé la Manche », « une femme élue à la tête du pays », « une femme invente… » ! Comparez quand il s’agit d’un homme… mais oui, il a a un nom lui !

Préférer les termes utilisés depuis longtemps

Auteure est nouveau mais Autrice existait au Moyen-âge. Gardons-le !

Les néologismes en –eure datent des années 70/80. Par contre, le féminin d’ingénieur est bien naturellement ingénieure.

Pour parler de l’ensemble de la population, utiliser « Humain » et non les Hommes

écriture inclusive : quelques techniques

 Voici quelques techniques pour fluidifier vos textes.

Utiliser le nom de la fonction

Exemple : le tutorat à la place du tuteur ou de la tutrice

Utiliser le nom de l’unité administrative

Exemple :  le service informatique au lieu de l’informaticien ou l’informaticienne, le personnel soignant au lieu des infirmières et des infirmiers, le corps enseignant au lieu des enseignant·es, les agents de police… bref, vous avez compris !

Utiliser des termes génériques

Chacun/chacune : chaque membre

Les termes épicènes

Il s’agit de mot dont la forme reste la même au féminin et au masculin.

Exemple : cadre, membre, bénévole, juriste

Simplifier vos textes

Remplacer la voix passive par la voix active

Les militant·es se sont retrouvé·es encerclé·es dans la rue par la police  devient la police a encerclé les militant·es dans la rue (2 points milieu en moins !)

écrire en doublet

Les étudiants et les étudiantes

Le point milieu, médian

Tout d’abord, dit-on point milieu ou point médian ?? Les deux, parfois. En fait, je  n’ai pas réussi à trouver la réponse. Si vous en avez une, je suis curieuse !

Il n’est à utiliser qu’en dernier recours et que dans le cas où les termes au féminin et au masculin sont semblables. Pourquoi ? Parce qu’il est source de crispation, d’offuscation et de scandales ! Comment ? He bien, en utilisant les techniques ci-dessus.

Concernant les pluriels, il y a deux façons de les écrire : les étudiant·es ou les étudiant·e·s. Je trouve la première solution plus légère.

Sous Windows : Alt + 0183
Sous Mac : Alt+mar+F

Je peux vous dire qu’en tant que graphiste, je jongle avec les raccourcis claviers que je n’ai jamais eu de foulure de doigts !

 

En conclusion

Tous les textes ne doivent pas être réécrits avec l’écriture inclusive. Laissons les classiques et les anciens textes tranquilles ! Mais songeons à utiliser cette écriture dans les articles, les manuels didactiques, pour les discours

Mixez le tout, les notions, les techniques afin d’éviter d’alourdir le texte ! Si vous n’êtes pas habitué·e à ce style d’écriture, écrivez à votre manière et repassez sur votre texte avec les lunettes de l’écriture inclusive. Ne vous enfermez pas dans un cadre trop rigide, accordez-vous de faire des erreurs comme n’importe quel·le débutant·e.

Et enfin, une dernière info, en Belgique, nous utilisons souvent l’écriture inclusive dans de nombreuses situations et tout roule normalement, enfin, comme d’habitude, je veux dire, c’est la Belgique quand même, c’est compliqué parfois, mais ça n’a rien à voir avec l’écriture inclusive !

Vous avez un projet? Le fond mais pas la forme?

Vous pouvez me contacter pour me présenter le projet. Cela ne vous engage à rien :-). Je suis graphiste et illustratrice, je travaille sur des projets de communication et également des outils pédagogiques. Je mets mes lunette d’inclusivité pour que votre projet s’adresse à toute la population !

 

 

Pour une communication non genrée

Pour une communication non genrée

Il y a quelques semaines, j’ai suivi une formation : Equality, un mooc sur la communication non-genrée. Cette formation s’adressait essentiellement aux personnes travaillant dans la communication. Les médias ayant un rôle important dans la construction des stéréotypes et dans leur transmission, les pros de l’image et des médias ont tout intérêt de s’informer sur les stéréotypes (ici, on ne s’intéressait qu’aux stéréotypes de genre).

La formation était assez complète. Dans ce billet, j’essaye de reprendre des parties qui me paraissent essentielles. Il ne s’agit pas d’un résumé détaillé, mais juste d’une approche.

Qu’est-ce qu’un stéréotype ?

Tout d’abord, un stéréotype, est une idée toute arrêtée sur une personne ou un groupe de personnes selon son sexe, son métier, son origine

Ainsi, un stéréotype de genre classifie les personnes, leurs capacités ou incapacités, leur personnalité, leurs signes distinctifs selon leur sexe.

A première vue, il est normal de catégoriser les personnes, les situations, il s’agit d’un réflexe du cerveau qui permet d’analyser. Mais ce qui n’est pas normal, c’est d’en faire une norme ou un critère de hiérarchisation. Le stéréotype devient alors un préjugé, une discrimination.

Les stéréotypes sont tellement ancrés en nous, qu’ils nous font développer l’effet de menace du stéréotype (Claude Steele) : quand on se retrouve dans des situations particulières, nos performances diminuent, nous avons peur – inconsciemment ou pas – de confirmer ces stéréotypes, nous nous bloquons (exemple, les filles sont nulles en maths : ce stéréotype diminue les performances des filles lors des examens mathématiques).

Le genre et le sexe ?

Le sexe, ce sont les caractéristiques biologiques, le genre, c’est se désigner masculin et/ou féminin. La communication genrée, c’est s’adresser de manière différente aux personnes qui sont désignées comme homme ou femme, garçon ou fille.

Le genre est un outil d’analyse. La théorie du genre n’existe pas. En effet, on étudie le genre pour comprendre comment les inégalités entre les hommes et les femmes se construisent. Il y a une différence physique entre les deux sexes, mais il y a aussi une différence sociale et culturelle. Cette dernière ayant été construite tout au long de l’histoire.

Très brièvement, voici les schémas de la communication genrée :

  • pour les femmes, il existe 5 représentations archétypales : la Pasionaria, l’Égérie, la Muse, la Madone et la Mère.
  • Pour les hommes, les injonctions à la virilité, à l’hyper masculinité (masculinisme) fusent en tous sens !
communication genrée : la mère
Communication genrée hypermasculinisation

Pourquoi aller vers une communication non-genrée ?

Les différents sexismes

Premièrement, une communication genrée, c’est souvent une communication sexiste. Le sexisme ne se décèle pas toujours immédiatement et il existe plusieurs sexismes. Une communication sexiste pour certain, sera jugée « normale » pour d’autres.

D’une part, le sexisme hostile

Il est sans ambiguïté, il s’agit de dévaloriser une personne selon son sexe. Souvenez-vous.

Les deux autres formes de sexisme sont moins flagrantes et sources de controverses.

D’autre part, le sexisme bienveillant

Il est utilisé pour protéger, excuser, aider, complimenter. Paternalisme + complémentarité des sexes + hétérosexualité sont ses 3 ingrédients. Le sexisme bienveillant vu par la dessinatrice Emma.

Et pour finir, le sexisme ordinaire

« Mais c’est pour riiiiire ! » ponctue généralement ce sexisme ordinaire que l’on retrouve dans les conversations familiales, dans les blagues des plateaux télé, dans la publicité.

Toutes ses différentes formes de sexismes accumulées permettent tranquillement, mais sûrement de faire une place royale à la culture du viol. Ho ! Tout de suite les grands mots. He bien si. Petit à petit, sournoisement, les violences sexuelles deviennent la normalité, sont banalisées et parfois même encouragées.

 

Dire, c’est déjà faire

Deuxièmement, les mots sont performatifs. C’est-à-dire qu’ils réalisent une action rien que par le fait d’être énoncés. Tous comme le fait de ne pas communiquer sur les femmes les efface petit à petit de la société. J’ai fait le test une fois sur la publication de ma caisse d’allocations pour les indépendants et indépendantes. J’ai compté le nombre de fois où l’on mentionnait en image ou en mots, les hommes et les femmes. Je n’ai plus les chiffres exacts, mais cela devait être un rapport de 95% vs 5%. Et devinez pour qui ? Et petite cerise sur le gâteau, les femmes qui apparaissaient en photo l’étaient pour la plupart dans des encarts publicitaires. Comment s’y retrouver en tant femme entrepreneure ?

 

Le rôle des médias

Troisièmement, les médias ont un rôle d’éducation par l’exemple (et ça me fait un peu mal aux doigts de l’écrire). On reproduit, ce que l’on voit. Si les femmes sont représentées passives, victimes ou dociles dans les journaux, les séries télévisées, les jeux vidéo, les livres, les jouets… Le schéma se perpétue.

Alors attention, il n’est pas interdit d’offrir une petite voiture à un garçon et une poupée à une fille hein! Mais bien de diversifier les modèles, de permettre à l’enfant de se projeter dans différentes situations, en bref, de ne pas l’enfermer dans un rôle.

Communication genrée
communication genrée dans les séries
Communication genrée dans les dessins animés

Un petit peu d’histoire de la langue française à propos des fonctions et des professions

Le masculin l’emporte sur le féminin … vraiment ?

Pas jusqu’en 1635 en fait. Pas avant que les hommes de l’Académie Française ne le décident. Un jour, il fut décrété que les hommes avaient plus de noblesse que les femmes et donc que naturellement, les hommes devaient dominer les femmes. Cette domination a commencé par l’effacement et l’exclusion des femmes de la vie publique et professionnelle.

Les femmes au travail au moyen âge

« Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle. »

Nicolas Beauzée, 1767

Voilà, c’est tout aussi simple que cela. Mais comment cela se passait avant ?

Au Moyen Age

Au Moyen Age par exemple, les métiers et les fonctions étaient couramment utilisés au féminin. Autrice n’est pas un nouveau mot. C’est juste un mot que l’on a fait disparaître. Tout comme le féminin des autres fonctions liées à la création d’œuvres. Autre exemple :  mortellière, chapelière, lainière, serreurière, bouchère…. . Cela commence par la suppression de mot au féminin, et ça se termine par l’interdiction à certaines études et professions pour les femmes.

La révolution française

La révolution française va renvoyer les femmes à la maison, les rendre invisibles. La femme existe par rapport à son mari. L’ambassadrice qui avait une fonction dans une ambassade, n’est plus que l’épouse de l’ambassadeur.

Note : Bonne nouvelle ! Quand j’ai écrit cet article, j’ai cherché la définition d’ambassadrice sur le site de Larousse. C’était « femme d’un représentant d’un Etat » (à peu près). En effectuant la relecture, je viens de voir que la page n’existe plus et que la définition a été changée et actualisée.

On a ensuite utilisé le nom des fonctions toujours au masculin : Madame le Maire, le Ministre, le Gouverneur, le Préfet… Tiens, étrangement, il s’agit de fonctions liées à l’administration, à des pouvoirs de décision.

De nos jours (enfin presque)

C’est en 1986 (1986 !!!) que fut enfin publié en France, sous Laurent Fabius, une circulaire relative à la féminisation des noms de métiers, grades et titres. Mais l’Académie française continue freiner la féminisation de  la langue française.

 

Des représentations non genrées

 

Ok c’est bien joli tout cela, mais je fais comment moi pour dégenrer ma communication ? J’inverse les rôles tout simplement ?? Je mets les hommes en jupe et les femmes sur les chantiers d’autoroute ? Non, il va falloir quand même être plus subtile que cela ! Il  y a des petits trucs pour ne pas succomber aux stéréotypes, mais également aux contre-stéréotypes.

Le tout, s’est d’essayer. Parfois, ça ne marche pas et on tombe dans le panneau. Ce n’est pas grave, rappelez-vous qu’on a été biberonné aux stéréotypes.

Se poser, analyser et étudier sa façon de faire passer les messages est un premier pas. Tout ne pourra pas changer du jour au lendemain et il faut trouver de nouvelles représentations.

Une des affiches de la géniale Elise Gravel

En images

  • Varier les couleurs : non, les femmes ne jurent pas que par le pastel, et les hommes portent aussi du rose.
  • Faire attention aux différentes fonctions représentées. Par exemple les fonctions d’exécution (la femme fait la scripte dans les réunions) et les fonctions de décision (le manager écoute les exposés pour ensuite parler).
  • Attribuer indifféremment les matériaux et tenues de travail : une femme peut manier une ponceuse et un homme sait se servir d’un aspirateur, je vous l’assure.
  • Faire attention où l’on place les personnes : on a tendance à représenter les hommes dehors, les femmes à l’intérieur.
  • Représenter équitablement les postures actives.

Quelques liens qui peuvent vous aider :

Dans les textes

L’écriture inclusive, vous en avez sûrement déjà entendu parler ? Vous savez, l’écriture qui va amener notre civilisation à sa perte, encore plus que le réchauffement climatique ;-).  He bien, je vous expliquerai tout dans un projet article ! Car c’est bien assez pour aujourd’hui. Vous verrez que l’écriture inclusive, le point médian ne sont pas les seules options et qu’il n’y a pas besoin de se faire des nœuds au cerveau pour inclure 52% de la population dans ses communications. D’ailleurs, voyez-vous un point médian dans mon texte ? Non, et pourtant j’ai parlé des hommes ET des femmes !

Je veux tous les droits! Les droits d’auteur

Je veux tous les droits! Les droits d’auteur

Les droits d’auteur en illustration et en graphisme, qu’est-ce que c’est?

L’année passée, à la même période, je me suis longuement penchée sur l’étude des cessions de droits en graphisme et en illustration. C’est parfois un vrai imbroglio et je cherchais comment répondre aux client·e·s qui me demandaient leur exclusivité totale.

Quand on commande une illustration, un logo, une mise en page, on a tendance à demander que tout soit cédé ! Histoire d’avoir la paix et de faire ce que l’on veut avec les créations. Oui, mais voilà, ce n’est pas légal !

Mais je me rendais bien compte qu’il s’agissait comme d’un réflexe de protection. En effet, en creusant un peu, je me suis rendue compte que les personnes demandeuses ne savaient pas de quoi il s’agissait exactement. Comme je travaille beaucoup pour des associations ou des petites entreprises, je suis moins exposée à rencontrer des problèmes d’abus d’utilisation (à des fins commerciales). Mais il est important pour moi que tout cela soit clair.

Note

Dans cet article, je fais un retour de mes lectures et de mes rencontres (avec des juristes notamment) pour vulgariser tout cela. Je n’ai pas une connaissance approfondie des droits d’auteur et je propose ici juste une approche, car la matière est extrêmement complexe. Cette recherche concerne mon activité belge, et n’est pas la référence absolue. Je n’aborde pas les montants. Pour plus de détails, je conseille de croiser les informations et de s’adresser à un·e juriste. Le sujet est complexe, chaque cas est particulier, et s’il y avait des réponses claires et limpides, il n’y aurait pas autant de questions sur ce sujet dans les groupes et forums de graphistes en ligne !

Les droits d’auteur reprennent le droit intellectuel ou moral et le droit patrimonial exploitable.

 

Les droits d’auteur : le droit intellectuel ou moral

Ce droit ne peut pas être transmis à quelqu’un d’autre, que cela concerne une création personnelle ou une commande. Donc « une cession de tous les droits sans restriction » n’est pas une formule correcte.

Ainsi, la propriété intellectuelle ou morale est incessible. En gros, c’est moi la maman de mon bébé. Personne ne peut se dire être sa maman à ma place, lui changer de coiffure sans m’en avertir, lui faire dire des trucs que moi, je ne veux pas qu’il dise.

Par exemple :

Je cède l’exploitation d’une illustration pour la promotion des abeilles, et je retrouve mon abeille teintée en rose toute heureuse de conduire un SUV (par exemple hein).

 

Les Droits d’auteur : le droit patrimonial

C’est tout ce qui regroupe l’utilisation et la diffusion de la création. Ce droit peut être cédé.

Mentionner les droits patrimoniaux est tout aussi important pour la personne qui crée que pour la personne qui commande la création.

  • Le travail est protégé et ne pourra pas se retrouver dans une utilisation autre que stipulée.
  • Le travail ne sera pas utilisé par le la créatif·ve pour une autre personne (sauf si cela est mentionné).

En fait, cette mention est obligatoire, et beaucoup ne le savent pas. Si ces droits ne sont pas stipulés noir sur blanc, par défaut, le la client·e ne peut pas utiliser la création !! Donc le·la graphiste qui mentionne les droits n’est pas une personne pinailleuse, il·elle fait juste ce qu’il faut pour être dans la légalité.

Par exemple, pour mes peintures, je ne mets pas ces mentions, mais la personne qui m’achète une peinture est sensée avoir lu les conditions générales de vente. Je vends la peinture, mais sa reproduction, diffusion sont interdites. D’ailleurs, comme je ne stipule rien sur la facture, c’est que c’est interdit.

Par contre, pour ce qui est des mises en page et des illustrations, je spécifie ces droits.

Cette mention doit indiquer :

  • L’objet de la cession des droits : X illustrations…
  • Autorisation donnée pour droits de reproduction et de diffusion pour la promotion des activités de XXX asbl…
  • Les supports de diffusion : papier, nombre d’exemplaires, web…
  • La Durée : 1 an, 5 ans, 10 ans, pour la durée légale du droit d’exploitation
  • La représentation géographique : région, pays, mondial…

Comme je travaille souvent avec des asbl (association sans but lucratif), je sais que mes visuels ne vont pas être utilisés dans un but commercial. Je mets souvent des mentions très larges.

Note

Concernant la durée, on ne peut céder les droits de façon illimitée. He oui ! La plus longue période que l’on puisse mentionner, c’est « pour la durée légale du droit d’exploitation », c’est-à-dire 70 ans après la mort de la créatrice ou du créateur !

 

En conclusion

  • Pas de droits de reproduction et de diffusion mentionnés ? C’est que la diffusion et la reproduction sont interdites.
  • Si tu veux utiliser une création pour la reproduire et la diffuser, tu dois en avoir l’autorisation. À défaut, tu peux être attaqué·e en justice.
  • Quand tu achètes une création, la personne qui l’a créé reste le·la propriétaire.
  • Tu payes un montant concernant la prestation, et un autre montant concernant son utilisation et sa diffusion. Le prix qui est indiqué est unique (les droits sont compris dedans), ou le prix indiqué est détaillé en 2 parties (prestation et droits)

 

Toutes ces recherches découlent sur un nombre incalculable de questions :

  • À combien s’élèvent les droits d’auteurs ?
  • Est-ce que je peux tout passer en droit d’auteur ? Et pour une peinture artistique ?
  • Est-ce que je peux appliquer des droits sur tel ou tel travail ?
  • Qu’est-ce que je mets en droit d’auteur sachant que pour ce que je mets en droits d’auteur, je ne peux pas récupérer les frais puisque je ne paye pas de cotisations sociales là-dessus… ?

Et tu sais quoi ? ça n’y répondrai pas car, c’est vraiment au cas par cas (et que je ne suis pas juriste) J

Pour plus d’informations, autant si tu es créateur·trice que client·e, je te conseille de lire cet article du guide de survie du créatif.

Petit +  : j’ai aussi écrit un article sur les informations utiles à regrouper pour demander un devis à un·e illustrateur·trice.

 

 

 

Image : https://burst.shopify.com

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